Var-Matin (La Seyne / Sanary)

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Nageur profession­nel pendant plusieurs années au club d’Antibes, le natif de Béziers vient de participer à l’émission les Princes et les Princesses de l’amour sur W9. Un nouveau monde dont il ne maîtrisait pas tous les codes…

- PROPOS RECUEILLIS PAR VIVIEN SEILLER vseiller@nicematin.fr Les Princes et les Princesses de l’amour,

L’aventure sur W9 aura été brève. Une semaine. Débarqué dans la huitième édition des Princes et les Princesses de l’amour il y a peu, Nans Roch avait pour mission de séduire sa prétendant­e. Occasion manquée : Julia a fait un autre choix et le jeune homme de vingt-quatre ans est sorti de l’aventure mercredi(1). Un univers que l’ancien profession­nel du Cercle des Nageurs d’Antibes a découvert pour la première fois, loin des bassins olympiques qu’il a longtemps côtoyés. Le Biterrois a surtout dû composer avec un flot d’insultes homophobes sur les réseaux sociaux…

On connaissai­t le nageur, moins le candidat de téléréalit­é…

Quand j’étais nageur, on m'avait contacté deux, trois fois sur Instagram pour des programmes télé. Ce n’était pas uniquement pour Les Princes, il y avait aussi Les Marseillai­s, Love Island… C’était compliqué avec la natation. Quand j'ai arrêté àcausedela

Covid, on m'a de nouveau proposé Les Princes et je me suis dit : autant le faire maintenant.

Comment s’est fait la bascule ?

Mon coach, Denis Auguin, avec qui j’étais depuis deux ans, a décidé d'arrêter du jour au lendemain, le reste du groupe est donc passé avec Franck Esposito, l’autre entraîneur. Mais c’est compliqué entre Franck et moi, il ne voulait pas m'entraîner et je ne voulais pas m'entraîner avec lui. Je n’avais pas envie de bouger donc j’ai pris la décision d'arrêter.

Vous ressentiez une forme de lassitude ?

On était en stage à Miami avant l’arrivée du virus et c’était déjà compliqué au niveau de la motivation. Le confinemen­t puis l’arrêt de Denis ont mis un terme à l'histoire. La dureté de l'entraîneme­nt m'a tué. Je n’avais plus de bonnes relations avec les autres nageurs, je me sentais à l'écart.

Un problème de caractère ?

Je pense que je ne suis pas facile à vivre quand je décide d'être chiant, mais je ne pense pas être le pire des diables non plus…

l’émission ? Pourquoi avoir rejoint

L'aventure me plaisait, même si ce n’est pas l’émission la plus simple : on n’a pas trop notre avenir entre les mains, on doit faire attention à ce qu'on dit, on ne doit pas vexer la princesse, on est obligé de se brider… Malgré ça, c'était le bon programme pour se lancer.

Savez-vous pourquoi la production a misé sur vous ?

Ils cherchent un style, je correspond­ais à ce qu'ils voulaient. Je détonne un peu, c’est aussi ce qui fait que ça a buzzé quand je suis rentré dans la maison. Je suis dans ce qu'ils recherchen­t... mais quand même un peu différent.

Vous étiez habitué à regarder ce genre de programme ?

Pas du tout ! La dernière fois que j'ai regardé un programme en entier, c'était Les Princes en . Je ne suis pas forcément passionné mais ça m'amuse. J'ai beaucoup aimé le faire.

Et ensuite ?

Je suis arrivé pour une princesse qui n’était pas encore dans l’aventure [Julia, ndlr]. Je suis rentré en même temps qu’elle et mon concurrent [Jonathan]. Quand je rentre, tout le monde est déjà dans la maison et se connaît, c’est à moi de découvrir les gens.

La gestion des caméras ?

Au début, j'essayais de ne pas les regarder, mais quand tu es en train de discuter et qu’un cameraman se met à courir derrière toi ce n’est pas facile. (sourire) Tu y fais attention les deux premiers jours et après tu passes audessus. Mais ça reste ma première émission, il y a des candidats plus rodés que moi.

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C’était le bon programme pour se lancer”

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Certains messages sont violents ”

Vous recevez de nombreux messages haineux sur les réseaux sociaux, homophobes pour la plupart…

J'avoue que je n'étais pas habitué à me faire “traiter de gay”. On pourrait m’écrire pour me demander si je suis homosexuel, mais là, on m'envoie des messages en l’affirmant. Certains me disent même de “l'assumer”. Les gens sont malades ! Je suis venu pour une fille, si j'étais homosexuel je ne serais pas venu dans l'émission. Et puis si c’était le cas je le dirais, il n'y a pas de honte ! Je m'habille juste mieux que tout le monde, en tout cas mieux que ceux qui m’insultent ! (sourire)

Vous vous êtes retrouvé pris dans un tourbillon inattendu…

C'était un truc que je n'avais pas du tout mis dans l'équation ! Je reçois aussi des messages de gens qui me soutiennen­t, qui me poussent à assumer, qui pensent que je me cache... Enfin, si je peux apporter un truc à la cause en pointant du doigt ce déferlemen­t de haine. Parce que certains messages sont violents.

Comment le gérer ?

Ça s'est surtout lâché le premier soir, j'étais en top tweet. Depuis ça s'est un peu calmé...

C’est une pression comparable à celle du sport de haut niveau ?

Ça n’a rien à voir avec ce que j'ai connu dans le sport, j'étais plus respecté. J'avais une autre réputation : j'étais le “beau gosse de la natation”, je suis devenu le “gay de la téléréalit­é” !

La suite ?

J'ai mes diplômes pour m'en sortir avec la natation, je pourrais être maître-nageur. J'attends aussi de voir les retombées de l’émission. Et puis j'ai une demifinale du concours Top Model Europe début avril. Si je peux atteindre la finale… (1) du lundi au vendredi à 18 h 50 sur W9 et en replay sur www.6play.fr

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