La Maison de la Mousse rebondit sur un matelas made in Nice L’essor
Ils ont racheté cette institution vieillissante en 2019 et en font mousser la notoriété. Julien et Juliane sont les nouveaux capitaines à la barre de la Maison de la Mousse. Rencontre
Juliane Costes, ancienne analyste financière dans le secteur bancaire à Paris puis à Monaco, et Julien Bounicaud, entrepreneur dans l’âme, ont racheté en février 2019 la Maison de la Mousse, institution niçoise fondée en 1979. « Nous voulions tenter une aventure entrepreneuriale, mettre nos expériences respectives au service d’une entité locale et d’une production concrète. Nous nous sommes rapprochés de la chambre de commerce et d’industrie Nice Côte d’Azur qui nous a parlé de cette entreprise à céder », explique Juliane Costes. Et ils ont tout mis en oeuvre pour redorer le blason d’une belle endormie au potentiel évident. Aussi parce que « la mousse est présente partout dans notre quotidien si l’on y réfléchit bien », souritelle.
% mousse française
Quand ils rachètent la mythique boutique de la rue Barla, à l’enseigne bleue lumineuse immanquable, le chiffre d’affaires développé
Julien Bounicaud et Juliane Costes ont la fibre entrepreneuriale. Leur prochain challenge est dedévelopper la marque Le Matelas Niçois, Maison de la Mousse.
est de 150 K€, essentiellement tourné vers la confection de mousse sur mesure pour particuliers. Dix mois plus tard, il passait à180K € et en 2020, il devrait dépasser les 310 K€. Le secret ? La diversification. D’abord, sélectionner des mousses 100 % françaises. Ensuite, élargir le portefeuille clients et s’ouvrir aux professionnels de l’immobilier, architectes, designers... Dans le même temps, étoffer la gamme de mousses et de tissus. Standardiser les modèles de matelas et apporter la French Touch jusque dans les moindres détails (les fils, le curseur, la housse de transport...). « Nous avons recréé les standards. Puis nous avons imaginé un matelas 100 % made in France, cousu et assemblé ici, à Nice », se souvient Julien Bounicaud. Le Matelas Niçois. Une marque déjà déposée, avec une société en cours de constitution. « Parce que nous allons différencier les deux structures» , intervient Juliane Costes.
Le bois, nouvelle dynamique
En plus, la Maison de la Mousse a ouvert un département agencement. « Tout est venu de la demande. Notamment sur la fabrication et la rénovation de fauteuils et de banquettes. Alors nous avons embauché un menuisier pour nous diversifier. Les premiers retours positifs sont vite arrivés et nous avons investi dans cet atelier [300 m² à Nice, déjà en cours d’agrandissement, ndlr]. » Là aussi, 100 % chêne issu de forêt à gestion durable. Si les dirigeants étaient néophytes dans ces métiers il y a trois ans, ils se sont formés au sein de l’entreprise et sont conscients d’être bien entourés. « L’équipe connaît le métier et le savoir-faire n’a pas failli depuis quarante ans. Des clients de longue date poussent toujours la porte de la Maison de la Mousse et sont satisfaits du travail accompli ce jour. Notre expertise en gestion et nos idées déco permettent de voir l’avenir sereinement. » Le virage semble bien amorcé. Des chantiers dans toute la France, des réalisations à voir à l’Hôtel Amour à Nice, àla Casa Becchio toujours à Nice par exemple et bientôt dans les restaurants Côté Sushi.
Le tout, en développant la sellerie nautique, la tapisserie d’ameublement... Cette mousse-là devrait durer bien plus qu’une soirée.