Combattre les inégalités
D’une mère cap-verdienne, d’un père biologique brésilien mais élevée par un papa français, Marina s’est construite dans la diversité. C’est aujourd’hui ce qui l’a défini. Avec son titre de championne du monde en poche, elle compte bien montrer que les femmes noires ont leur place dans le longboard dancing. Cette discipline est souvent associée à « l’image de la Californienne blonde en maillot de bain ». Une représentation faussée d’une discipline qui possède une « diversité immense » selon la jeune femme. Face aux regards des autres, Marina ne se décourage pas même si on lui a déjà dit que c’était « un sport de blancs ».
« Compliqué si tu ne corresponds pas aux canons de beauté »
Faire face à l’adversité, voilà le credo de la Cap-Verdienne. Elle désire donner de la force à celles qui doutent et pousser le longboard vers des « filles qui se diraient que ce sport n’est pas pour elles ». Et si Marina veut combattre les inégalités, c’est parce que cela lui tient à coeur. « Tu peux avoir un très bon niveau mais si tu ne corresponds pas aux canons de beauté, c’est compliqué », confie-t- elle. Mais Marina a une bonne étoile audessus d’elle.
Victime d’un acharnement sur la toile parce qu’elle a spécifié être « la première femme noire » à remporter la compétition, elle reconnaît qu’elle n’aurait jamais eu un rayonnement aussi important sans cette polémique. Une anecdote qui aujourd’hui, lui donne la force de persévérer dans sa discipline. La championne espère que son titre invitera les personnes issues de minorités à pratiquer le longboard dancing.