Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Affaire Grégory : « Nous n’avons rien à nous reprocher »

Marcel et Jacqueline Jacob sont sortis de leur silence hier lors d’une interview télévisée, quelques jours à peine après le feu vert de la justice pour de nouvelles analyses ADN

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On ne sait absolument rien. Rien du tout... Il n’y a pas de secret de famille... » Les époux Jacob, grand-oncle et grandtante du petit Grégory Villemin, assassiné le 16 octobre 1984, ont choisi de s’exprimer publiqueme­nt et pour la première fois hier dans l’émission Affaire suivante, présentée par Dominique Rizet et Philippe Gaudin sur BFMTV.

Pour rappel, mercredi dernier, la justice a donné son accord pour que de nouvelles investigat­ions soient lancées, notamment par le biais d’analyses ADN sur une quarantain­e de personnes. Et c’est dans ce contexte nouveau, celui d’une enquête relancée plus de trois décennies après les faits, que le couple a accordé cette interview exceptionn­elle au cours de laquelle il n’a cessé de clamer son innocence.

Les « corbeaux » présumés

À l’évocation de la journée du 16 octobre 1984, Marcel et Jacqueline Jacob ont assuré « qu’ils travaillai­ent à l’usine, au moment de la disparitio­n ». Un alibi qui aurait été vérifié par les gendarmes.

Dans cet entretien d’une dizaine de minutes, les lettres anonymes de menaces et d’insultes sont également évoquées. Soupçonnés d’en être les auteurs, les Jacob avaient été mis en examen en juin 2017 pour « enlèvement et séquestrat­ion suivie de mort ». Des mises en examen finalement annulées en mai 2018 pour des raisons de procédure (lire ci-dessous).

« Je n’ai jamais écrit un courrier », a assuré Jacqueline Jacob. « Nous n’avons pas d’idée » sur l’identité de l’auteur de ces lettres mais « nous faire accuser, c’est la pire des choses qu’ils ont faite », ont-ils affirmé.

« Ce n’est plus possible. Vous savez pourquoi on tient le coup ? Parce que nous n’avons absolument rien à nous reprocher. On nous a bousillé notre fin de vie. On

Plus de   interpella­tions en Russie lors de manifestat­ions pro-Navalny

La police russe a procédé hier à plus de   interpella­tions et bloqué le centre de plusieurs villes, dont la capitale, lors de nouvelles manifestat­ions à travers le pays pour exiger la libération de l’opposant Alexeï Navalny.

Ces arrestatio­ns ont aussi provoqué une passe d’armes verbale entre Moscou et Washington. Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a dénoncé les « tactiques brutales » de la police contre des « manifestan­ts pacifiques », la diplomatie russe dénonçant elle l’« ingérence grossière » des États-Unis dans ses

« affaires intérieure­s ».

« On est  % innocents. Être salis c’est facile... »

n’a encore pas le droit d’être tranquille­s », concluent les

Des milliers de manifestan­ts ont marché à travers le centre de Moscou en scandant « Poutine est un voleur ! » ou encore «Liberté!» , bien que leur nombre exact soit difficile à évaluer en raison du désordre ambiant selon les journalist­es sur place.

En début de soirée, l’équipe de M. Navalny a annoncé la fin de la manifestat­ion à Moscou. « Nous leur avons montré à quel point nous étions nombreux ! », a-t-elle indiqué sur Telegram en appelant les partisans de l’opposant à venir le soutenir lors de sa comparutio­n au tribunal demain.

Somalie : attaque contre un hôtel à Mogadiscio, au moins trois morts

Une attaque revendiqué­e par les époux qui estiment que si les magistrats les condamnent, islamistes radicaux shebab qui se poursuivai­t hier soir dans un hôtel du centre de Mogadiscio, en Somalie, a fait au moins trois morts et six blessés. Dimanche dans l’après-midi, une voiture piégée a explosé devant l’hôtel Afrik, situé près de l’aéroport, puis des hommes armés ont investi l’immeuble, échangeant des coups de feu avec les personnels de sécurité.

« Jusqu’ici la mort de trois personnes, deux civils et un agent de sécurité, est confirmée. Mais le bilan pourrait être plus élevé », a déclaré Mohamed Dahir, un responsabl­e de l’agence nationale de sécurité.

Il a ajouté que six civils étaient blessés et que le « siège », débuté il y a plus de cinq heures, se poursuivai­t encore en milieu de soirée heure de Paris. (Capture écran BFMTV)

« ce sera la plus grande erreur de leur vie ». « Nous n’avons rien à nous reprocher. Nous n’avons pas peur de collaborer avec la justice (...) Ils ont déjà prélevé deux fois mon ADN, ils peuvent venir, je n’ai pas peur », ajoute Marcel. « Tuer un enfant ce n’est pas possible...».

Jean-Marie et Christine ? « On ne les voyait pas ». Les recherches de l’enfant auxquelles ils n’ont pas participé ? « On travaillai­t jusqu’à 21 heures... »

« Et si vous deviez dire quelque chose aux parents de Gregory ? » demande Dominique Rizet. « Je leur dirais qu’ils arrêtent de nous accuser. On n’a rien à voir avec la mort du petit Grégory. » Jean-Marie et Christine Villemin ont toujours cru à un meurtre collectif.

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