L’étrange profil du suspect un militaire inconnu des services
Qui est l’homme interpellé par le Raid, lundi en début d’après-midi ? Vers 15 h, quand les policiers d’élite ont engagé leur intervention, il n’a plus résisté.
Dans son appartement de la rue Garibadli, dans le centre ancien de Toulon, il s’était barricadé, voyant que la police se déployait devant chez lui. Il a tiré des meubles derrière sa porte. Et a attendu.
À son domicile, un corps a été retrouvé. Une dépouille, dont la tête avait été séparée du reste du corps. Quand les policiers ont sorti le suspect de son logement, il avait des traces de sang sur le visage et « plusieurs coupures, notamment sur les mains », indique une source proche de l’enquête.
« Aucun élément qui tende vers une piste terroriste »
Le suspect est un homme de 40 ans, militaire engagé dans la Marine nationale. En théorie sous contrat, mais celui-ci ne se rendait plus à son travail, selon cette même source. Le parquet de Toulon relate que « l’homme est inconnu du fichier des personnes radicalisé, et inconnu au Taj », le fichier de traitement des antécédents judiciaires des forces de l’ordre. « Il n’y a aucun élément qui tende vers une piste terroriste », indique Dominique Mirkovic, procureur de la République adjoint. Il n’est pas non plus un délinquant d’habitude. Dans son logement, « en grand désordre, avec beaucoup de sang répandu », un sabre de type katana a été retrouvé. Le parquet n’a pas confirmé s’il s’agissait de l’arme du crime. Le militaire était « dans un état hagard et désorienté ». Et, « il parlait de Satan .» Lundi soir, sa garde à vue a été différée à cause de son état psychologique. Il a été conduit par les pompiers à l’hôpital, où il devait être examiné par un médecin psychiatre.
La Sûreté départementale du Var est en charge de l’enquête, au commissariat de Toulon.