Un jeune ingénieur poignardé à mort
Un homme de 27 ans a été tué mercredi soir à Mons. L’auteur des coups de couteau est toujours en fuite. L’enquête a été confiée aux gendarmes
Àl’écart du village, au bout d’une route, un chemin de graviers bordé d’oliviers et de chênes mène à une villa en pierre apparente. À quelques mètres, en retrait, un chalet en bois. C’est là, dans ce quartier paisible de Mons que le drame s’est joué mercredi soir, aux environs de 19 h 50. S., 27 ans, enfant du bourg (lire ci-dessous) ,aété poignardé à mort. Son agresseur a ensuite pris la fuite. Il était toujours recherché hier par les forces de l’ordre.
Une dizaine de coups de couteau
Les faits ont eu lieu chemin des Gauds, au domicile de la compagne de S.. Celle-ci habite provisoirement le chalet qui jouxte la maison dont les propriétaires, anglais, sont absents. Convalescente après une opération chirurgicale, elle se reposait dans la chambre quand elle a entendu des cris dans la pièce à côté. Une dispute. Selon nos informations, la future victime a vouvoyé son agresseur. Celui-ci étaitil plus âgé ? Inconnu de S. ? En tout cas, les coups de couteau ont plu sur le jeune homme. Touché à la gorge, puis plusieurs fois au thorax, S. est toutefois parvenu à sortir du logement. Mais il n’ira pas très loin. Rattrapé par son meurtrier dans le jardin, il est frappé à nouveau. Mortellement blessé par une dizaine de coups de couteau, le jeune homme s’effondre. Il décède sur place. L’auteur, lui, a pris la fuite entre les chênes et les restanques. Témoin auditif plus qu’oculaire, la compagne de S. a confié aux gendarmes qu’elle ne connaissait pas l’agresseur. Tout juste a-t-elle pu apercevoir qu’il cachait en partie son visage grâce à une capuche.
« Toutes les pistes sont envisagées »
L’enquête a été confiée par le parquet de Draguignan aux gendarmes de la section de recherches de Marseille en co-saisine avec la brigade de recherche de Draguignan. Des investigations techniques et scientifiques ont permis de relever des traces ADN. Dans l’attente des résultats et de l’autopsie qui aura lieu lundi, les enquêteurs cherchent à dresser le profil de la victime. « Nous travaillons sur l’environnement de S., ses relations, sa téléphonie, a confié le procureur de la république Patrice Camberou. À l’heure actuelle, toutes les pistes sont envisagées .»