Un statut à assumer
Le XV de France a retrouvé des couleurs en 2020. À tel point qu’il peut prétendre à ne plus joueur les seconds rôles dans le Tournoi. Première étape, un déplacement en Italie aujourd’hui
Un antipasto. Une sorte de mise en bouche avant de passer aux choses sérieuses. Les Bleus débutent leur Tournoi, aujourd’hui à 15h15 à Rome, face à une équipe italienne qui n’a plus gagné un match depuis le 26 septembre 2019. Il s’agissait alors d’un succès face au Canada (48-7), lors de la dernière coupe du monde. Depuis, ce sont neuf défaites de rang (on ne compte pas la victoire par forfait face aux Fidji à l’automne dernier) avec 36 points encaissés en moyenne. Pis, les Italiens sont sur une série de 27 défaites de rang dans le Tournoi.
Coup de jeune sur l’Italie
Durant la tournée d’automne, la France a écarté les Transalpins (36-5) après s’être déjà imposée lors du Tournoi 2020 (35-22). Afin d’enrayer cette spirale négative et enfin justifier leur présence parmi le Six nations, les Italiens et leur sélectionneur Franco Smith bousculent les choses. Un renouveau. Pour affronter la France, pas moins de dix joueurs avec moins de dix sélections au compteur sont alignés dans le XV de départ. Du sang neuf, très neuf même avec la première pour l’Italo-argentin Juan Ignacio Brex, habitué du Seven. Pas vraiment de quoi faire trembler les Bleus. Alors, bien entendu, il faudra « respecter l’adversaire »,« mettre les bons ingrédients »... « Il faut surtout respecter les Italiens et ne pas les prendre de haut. Ils n’attendent qu’une chose, c’est qu’on les sous-estime », résumait Grégory Alldritt cette semaine. Mais soyons sérieux, le temps où l’on tremblait avant de jouer l’Italie semble révolu. Les Bleus de Galthié comptent 8 victoires lors de leurs 10 dernières sorties et ont démontré leur force de frappe fin 2020. Avec un vivier de joueurs capables de renouer avec le statut qui revient à l’équipe de France. Celui d’un favori.
« Notre saison 1 a été satisfaisante, avec des résultats intéressants. On entend que cette année, l’effet de surprise ne jouera peut-être pas pour le XV de France. Mais c’est la vérité des autres. On respecte les différents commentaires, mais nous sommes concentrés avant tout sur le fait de bien entrer dans la compétition, c’est ce qui nous anime », tempérait Raphaël Ibanez, le manager général du XV de France, hier en conférence de presse. Décrocher un premier Tournoi depuis 2010 semble plus que jamais à la portée de ce groupe.