Var-Matin (La Seyne / Sanary)

La Suffrène et Pieroni assemblent leurs talents

On connaît les accords mets et vins qui se marient pour se sublimer l’un l’autre ; cette fois, c’est l’art et le vin qui s’unissent

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Christian Pieroni a installé son atelier dans une ruelle fortifiée du Castellet. Il fait partie de ces derniers vrais artistes qui font vivre l’artisanat d’art dans la cité médiévale. Son univers décalé invite au rêve et au vagabondag­e. Ses sculptures font voyager dans le monde entier. Également magicien, le Castellan évoque de nombreux sentiments tels que la tendresse, la passion, la poésie ou la mélancolie. Son oeuvre sur bois, métal ou sur toile est en perpétuell­e évolution, ou révolution, pourrait-on parfois dire. L’émotion est toujours au rendez-vous et ses “rêveries” emmènent le visi- teur dans un monde où il ai- merait lui aussi s’installer.

Une grande lignée familiale

On ne présente plus le domaine La Suffrène, magnifique­ment mené par Cédric Gravier depuis 1996, qui est aujourd’hui président des Vins de Bandol. Une longue histoire familiale solidement ancrée dans son terroir riche de sa diversité où résonnent les noms prestigieu­x de La Cadière d’Azur et du Castellet. Après la guerre, Fortuné Piche, le grand-père, toujours bon pied bon oeil, développe l’exploitati­on. Il sera parmi les pionniers de l’appellatio­n bandol avant de passer le flambeau à Cédric, qui érige une cave moderne. Maman, Simone, fut aussi présidente des Vins de Bandol. De ce superbe terroir où sont plantés aussi de vieux mourvèdres, le vigneron élabore des breuvages exceptionn­els dont l’identité atteste de la qualité des millésimes qui y sont élevés. Sachant par ailleurs que l’environnem­ent et l’utilisatio­n des intrants restent ses préoccupat­ions majeures qui l’ont conduit à une conversion en bio. Il en est de même pour l’oliveraie du domaine.

L’Idée d’une collaborat­ion a germé dans la tête de Valentin. En effet, le directeur technique de La Suffrène est aussi un ami de Pieroni. Il lui a proposé d’illustrer des étiquettes de vins du domaine. Mais l’artiste aime sa liberté et il a fallu beaucoup de persuasion pour qu’il adhère au projet, sachant évidemment qu’il s’inscrit parfaiteme­nt dans l’excellence et que son travail ne sera pas une simple illustrati­on mais une invitation à la découverte d’un vin que l’on partagera en admirant son travail. Le rouge 100 % mourvèdre, dont les grappes qui ont subi une macération carbonique lui donnent une grande finesse et une légèreté étonnantes. Le blanc ?

Il s’agit d’un assemblage d’ugni et de clairette fermentés avec la peau. il est plus tannique et dégage un caractère affirmé, fort appréciabl­e. Les flacons ont la

forme de bourguigno­nnes et sont cachetés à la cire d’abeille et sont commercial­isés sous l’appellatio­n vin de France.

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Deux bourguigno­nnes couvertes de cire, de belle facture, et avec une étiquette collector ! Pour que le regard donne envie de découvrir ce qui se cache dans ces superbes flacons...
 ?? (Photo E. L.) ?? Cédric Gravier le vigneron, Christian Pieroni l’artiste et Valentin, le directeur technique, présentant le fruit d’une belle collaborat­ion.
(Photo E. L.) Cédric Gravier le vigneron, Christian Pieroni l’artiste et Valentin, le directeur technique, présentant le fruit d’une belle collaborat­ion.

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