Une dynastie de Pontevès décimée
En , la seigneurie de Bargème tombe aux mains de Jean-Baptiste de Pontevès (), issu en ligne masculine de la famille d’Agoult. Vieillard tyrannique, il n’hésite pas à spolier ses sujets qui plient sous le joug d’un seigneur cruel. Entre procès, usurpations, pillages et autres saccages de la part des Pontevès, la rancune des villageois ne peut être contenue bien longtemps. Aussi, ils allaient payer cher leurs exactions.
En avril , les habitants aidés par des gens de Callas, village voisin, pénètrent dans le château et emprisonnent Jean-Baptiste, sa femme et son fils Balthazar. Le château est alors pillé et entièrement démoli. Après quarante-cinq jours, le mai , Jean-Baptiste fut sorti de sa prison et abattu dans la rue. Quelques mois plus tard, deux de ses fils, Joseph et Jean-Baptiste, tombent à leur tour dans un guet-apens et sont égorgés. En , Balthazar, son dernier fils prend possession du château. Hautain et violent, il se met à dos les Bargémois qui, au cours d’une altercation, l’égorgent dans la salle commune du village. En , Antoine de Pontevès revient au Château, mais c’était sans compter sur la haine que portent les Bargémois aux Pontevès. Il est poignardé à l’âge de ans avec ses proches dans l’église, en pleine messe dominicale. En pénitence, le Parlement aixois condamne le village à bâtir une chapelle expiatoire, Notre-Dame-des-Sept-Douleurs. Comme un retour aux sources, vers , les biens repassent alors à Foulques de Pontevès. Par une descendance interrompue, les Foulques resteront propriétaires jusqu’en où le château mis en vente est racheté le janvier par la commune de Bargème.
. Après un passé houleux agité par les guerres de religion qui l’ont partiellement détruit, ce village du XIIIe siècle, qui domine toute la vallée, offre, aujourd’hui, un voyage dans la féodalité.
. La chapelle Notre-Damedes-Sept-Douleurs fut érigée en par les habitants en expiation de l’épisode sanglant du massacre de cinq membres de la famille Pontevès. Restaurée, elle fut rouverte au culte en .
. Bargème possède encore une partie de son château qui, édifié au XIIIe siècle, n’est plus que vestiges.