Les Toulonnais ont fait le job
À défaut d’avoir été impériale à « l’Olimpico », l’équipe de France a bien travaillé hier après-midi. Patiente en début de rencontre, quoiqu’un peu indisciplinée, mais suffisamment réaliste pour rapidement tuer le suspense et ainsi s’offrir une fin de match un peu plus relâchée et une victoire à 7 essais, elle s’est maintenue sur sa dynamique en soignant son goalaverage. Contrat parfaitement rempli donc, malgré « quelques points d’améliorations », a précisé Fabien Galthié.
Au sein d’un collectif où personne n’a cherché à tirer la couverture à lui, même si tout le monde aura sans doute été ébloui par les performances XXL d’Antoine Dupont et Teddy Thomas
sur le plan offensif, les Toulonnais n’ont pas vraiment émergé. Mais ils n’ont pas démérité non plus à l’image de Charles Ollivon, qui a fait le job sans briller. A son actif, un ballon gratté dès l’entame, 4 prises de balles en touche pour un échec, une présence de tous les instants en défense. A son passif, deux pénalités concédées dans le jeu au sol. De quoi aborder la suite avec une « confiance mesurée ».
De son côté, la fusée Villière n’a jamais été mis sur orbite. Mais Gabin a parfaitement répondu aux attentes de son staff et sans doute marqué de nouveaux points dans son esprit. Dans l’avancée systématique, le fougueux ailier toulonnais a aussi parfaitement défendu sur son aile, même si Sperandio y a inscrit le seul essai italien à l’issue d’un joli coup de pied pardessus. Solide sur les ballons aériens, Gabin a également délivré deux coups de pied très réussis et s’est révélé décisif sur les essais de Dupont et Dulin. Une performance convaincante et aboutie.
Celle des finisseurs toulonnais a été moins évidente à juger dans le désordre habituel lié au coaching, mais chacun à son niveau a tenté d’apporter sa pierre.
Jean Baptiste Gros a parfaitement tenu son rôle en mêlée fermée et s’est illustré par une activité débordante sur la ligne de front. Baptiste Serin a tenté de dynamiser sans y parvenir vraiment. Romain Taofifenua a certes apporté son expérience et sa puissance au pack tricolore à l’image d’une belle charge à la 63e, mais il n’a eu que très peu de ballons à négocier. Quant à Louis Carbonel, rentré à l’heure de jeu, il a alterné le mauvais en s’emmêlant les pinceaux tout seul sur une tentative de relance et le bon en se sortant en suivant d’une situation compliquée en défense. A revoir pour mieux savoir...