Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Les Toulonnais ont fait le job

- PHILIPPE BERSIA

À défaut d’avoir été impériale à « l’Olimpico », l’équipe de France a bien travaillé hier après-midi. Patiente en début de rencontre, quoiqu’un peu indiscipli­née, mais suffisamme­nt réaliste pour rapidement tuer le suspense et ainsi s’offrir une fin de match un peu plus relâchée et une victoire à 7 essais, elle s’est maintenue sur sa dynamique en soignant son goalaverag­e. Contrat parfaiteme­nt rempli donc, malgré « quelques points d’améliorati­ons », a précisé Fabien Galthié.

Au sein d’un collectif où personne n’a cherché à tirer la couverture à lui, même si tout le monde aura sans doute été ébloui par les performanc­es XXL d’Antoine Dupont et Teddy Thomas

sur le plan offensif, les Toulonnais n’ont pas vraiment émergé. Mais ils n’ont pas démérité non plus à l’image de Charles Ollivon, qui a fait le job sans briller. A son actif, un ballon gratté dès l’entame, 4 prises de balles en touche pour un échec, une présence de tous les instants en défense. A son passif, deux pénalités concédées dans le jeu au sol. De quoi aborder la suite avec une « confiance mesurée ».

De son côté, la fusée Villière n’a jamais été mis sur orbite. Mais Gabin a parfaiteme­nt répondu aux attentes de son staff et sans doute marqué de nouveaux points dans son esprit. Dans l’avancée systématiq­ue, le fougueux ailier toulonnais a aussi parfaiteme­nt défendu sur son aile, même si Sperandio y a inscrit le seul essai italien à l’issue d’un joli coup de pied pardessus. Solide sur les ballons aériens, Gabin a également délivré deux coups de pied très réussis et s’est révélé décisif sur les essais de Dupont et Dulin. Une performanc­e convaincan­te et aboutie.

Celle des finisseurs toulonnais a été moins évidente à juger dans le désordre habituel lié au coaching, mais chacun à son niveau a tenté d’apporter sa pierre.

Jean Baptiste Gros a parfaiteme­nt tenu son rôle en mêlée fermée et s’est illustré par une activité débordante sur la ligne de front. Baptiste Serin a tenté de dynamiser sans y parvenir vraiment. Romain Taofifenua a certes apporté son expérience et sa puissance au pack tricolore à l’image d’une belle charge à la 63e, mais il n’a eu que très peu de ballons à négocier. Quant à Louis Carbonel, rentré à l’heure de jeu, il a alterné le mauvais en s’emmêlant les pinceaux tout seul sur une tentative de relance et le bon en se sortant en suivant d’une situation compliquée en défense. A revoir pour mieux savoir...

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Gabin Villière : une prestation solide et convaincan­te.

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