Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Clément Giraud en approche

- PH. B.

Trois mois déjà ! « Les jours passent comme des voitures », dit la chanson. Mais en mer, le temps parfois se distend... Et Clément Giraud (Compagnie du lit- Jiliti), qui navigue encore à plus de  km des Sables d’Olonne, ne sera pas fâché de retrouver bientôt, et sa famille, et la terre ferme.

Trois mois que le Toulonnais s’accroche à son rêve, ballotté par les éléments et même « emboucané » ces derniers jours par une mer de « Sargasses »... Trois mois qu’il n’est pas près d’oublier. Alors que les premiers sont rentrés au port depuis dix jours, lui vient seulement de doubler le Cap Vert en e position. Mais il est toujours en course... « Après avoir navigué sur un bateau couché sur la tranche qui ressemblai­t à une poissonner­ie avec des algues de sargasses coincées dans les appendices, je fais route vers le Nord avec un vent qui oscille entre  et  noeuds, expliquait-il à sa dernière vacation. Je suis heureux d’en être là, mais j’avoue que j’ai hâte de retrouver les miens. »

À défaut de pouvoir les embrasser déjà, Clément Giraud, à force de naviguer coque à coque, s’est trouvé de

Les Sargasses : vous connaissez ? Clément Giraud n’a pas vraiment aimé... Mais il en est aujourd’hui sorti.

nouveaux amis : Manuel Cousin (Groupe Sétin) et Miranda Merron (Campagne de France) qui le talonnent encore aujourd’hui. Mais les vieux démons de la course ressurgiss­ant régulièrem­ent au détour des vagues, pas question de ralentir la cadence pour les attendre. Ce match à trois est aujourd’hui un peu sa course dans la course et il compte bien les laisser derrière lui. Verdict dans une semaine environ : d’après ses calculs, Clément touchera au but entre le  et le  février. Et au point où il en est, le plus tôt sera forcément le mieux.

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(Photo DR/C. G.)

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