Le surendettement a baissé en en raison de la crise de la Covid
La Banque de France a résumé, hier, à l’occasion de la publication de son rapport annuel que le surendettement a nettement reculé l’an passé, un reflux en partie dû aux aides gouvernementales mais qui cache sans doute un retard dans le traitement de certains dossiers, nourrissant des craintes d’une reprise en 2021. Au total, 108 731 situations ont été soumises aux secrétariats des commissions de surendettement en France métropolitaine, soit 24 % de moins qu’en 2019. Ainsi, l’endettement global contracté par l’ensemble des ménages surendettés dont la situation a été jugée recevable s’est élevé l’an passé à 4,8 milliards d’euros, un chiffre là encore en recul de 20 % sur un an, en lien avec la baisse du nombre de dossiers. En cause ? Un très fort reflux du nombre de dossiers présentés durant la première période de confinement de mars à fin mai. Passé cette période, les chiffres ont eu tendance à revenir progressivement à la normale, avant de replonger à nouveau en octobre et en novembre. Certaines raisons de ce reflux sont clairement identifiées : retards dans l’acheminement du courrier, fermeture de nombreuses structures d’aide sociale, forte réduction de la consommation et nécessité, sans doute, pour la plupart des ménages, de faire face à un changement brusque et radical de leur mode de vie, égrène le rapport. En parallèle, différentes mesures d’aides gouvernementales « ont visé à pallier les difficultés financières des ménages ou à prévenir une remontée du surendettement », tandis que dans le même temps, « les établissements de crédit ont adopté une politique accommodante vis-àvis de leurs clients sollicitant le report de certaines mensualités de remboursement », est-il ajouté.
Toutes ces mesures «ont sans nul doute contribué à contenir le surendettement, y compris au second semestre 2020, expliquant l’absence de rattrapage après la chute des dépôts de dossiers au printemps », détaille le rapport.