Christian Estrosi veut analyser les « rejets » des toilettes des avions
Christian Estrosi a réuni son conseil scientifique composé, entre autres, du professeur Charles-Hugo Marquette, pneumologue au CHU de Nice, du professeur Michel Carlès qui dirige le service d’infectiologie du CHU, du docteur Véronique Mondain, infectiologue et de l’Agence régionale de santé, pour réagir « à la situation extrêmement préoccupante » de la progression de la pandémie dans les Alpes-Maritimes. Taux d’incidence de 452 pour 100 000 habitants, bien au-dessus de la moyenne nationale, saturation quasi totale du milieu hospitalier, 95 % d’occupation des lits de réanimation : « La situation se dégrade depuis le début de l’année ».
Le préfet des Alpes-Maritimes a dressé, lui-même, un état des lieux « préoccupant et défavorable » en début de semaine.
Travailler les rejets
Plusieurs pistes ont été évoquées. Une campagne de rappel des gestes barrière, tout d’abord, qui va être menée dans plusieurs quartiers… Là où les différents variants dans les eaux usées sont, selon les relevés de la Métropole azuréenne, particulièrement présents : anglais, sud-africain et brésilien.
Des équipes vont aller «directement au contact des populations pour un échange interactif » pour marteler les gestes à adopter : port du masque, éviter les regroupements, lavage des mains et aération des pièces. « Nous comptons améliorer la prise de conscience et la mise en oeuvre de la seule protection réelle qui existe aujourd’hui », a expliqué le président de la Métropole. Ensuite, la collectivité veut mieux se préparer en identifiant « l’ennemi » a évoqué Estrosi. Ils entendent poursuivre l’analyse des eaux usées pour détecter la présence du virus en quelle proportion et dans quels quartiers. Ainsi que l’apparition des « mutants ».
À ce sujet, Christian Estrosi a annoncé qu’ils allaient travailler sur les « rejets » des toilettes des avions pendant les escales à l’aéroport Nice Côte d’Azur. « Cette approche permettrait d’identifier la menace et d’agir en conséquence. Je me rapproche aujourd’hui de l’aéroport pour mettre en place un protocole d’étude. A minima sur les longs courriers, nous pourrons analyser les virus que l’on nous apporte depuis d’autres territoires » ,aargumenté le président la Métropole.
Enfin, en début de semaine prochaine, une réunion va être organisée pour mettre en place un dispositif pour éviter la saturation des services de réanimation et tenter de mettre en place une offre coordonnée et complémentaire en fonction de la typologie des patients. « L’oxygénation peut se faire hors soins intensifs , a déclaré Christian Estrosi. Il nous faut imaginer des dispositifs pour éviter que cette saturation conduise à ne plus prendre en charge certains patients », a-t-il conclu.