Les profs se mobilisent : « Pensez aux enfants ! »
Une quarantaine d’enseignants et parents d’élèves des collèges Curie, Éluard et L’Herminier, s’est rassemblée, hier devant la mairie, pour demander une meilleure répartition des collégiens
N «on aux classes surchargées »,« classes surchargées, élèves en danger ». Les slogans inscrits sur les pancartes reflètent tous la même demande : « une meilleure répartition des collégiens seynois » dans les établissements de la ville. Une quarantaine d’enseignants et de parents d’élèves des collèges Curie, Éluard et L’Herminier s’est rassemblée, hier, devant la mairie. Ils dénoncent une « situation incohérente ».« Pour la rentrée prochaine, le collège Éluard perd 26 élèves et une classe est supprimée. À Curie, 50 élèves en moins sont prévus et trois classes seront fermées. Sans parler des suppressions de postes qui les accompagnent. » Quant au collège de L’Herminier, « l’établissement est prévu pour accueillir 800 élèves. Nous en avons déjà 816 cette année et on devrait en avoir 853 l’an prochain. » Un ras-le-bol pour les enseignants qui soulignent que pour les collèges Curie et Éluard, « 465 élèves sont attendus l’an prochain alors que les établissements peuvent en accueillir 700 ».
La carte scolaire remise en question
Face à ces sureffectifs à L’Herminier, « nous ne pouvons plus faire l’accompagnement que nous sommes censés faire. On a des classes de 30. C’est difficile d’individualiser et de prendre en compte les différences de chaque élève », soupire une professeure. À côté d’elle, une pancarte est brandie. « Pensez aux enfants ! », est-il écrit. La raison de ces surcharges : la carte scolaire, soit la zone géographique délimitée pour l’inscription dans les établissements. Une délégation d’enseignants a d’ailleurs été reçue par le directeur de cabinet de Nathalie Bicais pour prendre en compte leurs revendications. « Ils ont compris nos demandes et vont se pencher sur la question. Mais ils nous ont prévenus que c’était un gros travail qui pourrait durer plusieurs années. »
Un peu plus tard, Nathalie Bicais a réagi et a réaffirmé tout son soutien pour les enseignants et les familles des élèves. « Le problème c’est que le collège de L’Herminier attire beaucoup d’élèves car c’est un équipement neuf. L’autre problème, c’est qu’avec la paupérisation du centre-ville, il y a de moins en moins d’enfants qui sont domiciliés dans les zones d’admissions de Paul Éluard et de Curie. D’où ma volonté de réimplanter une école élémentaire dans le centreville. Car les écoliers d’aujourd’hui sont les collégiens de demain. » Reste que la surcharge d’effectif connue à L’Herminier n’est toujours pas résolue. « Un comble en période d’épidémie… »