Dominique Boutonnat, patron du CNC, en garde à vue pour tentative de viol
Dominique Boutonnat, 51 ans, proche d’Emmanuel Macron qui l’a nommé à la tête du Centre national du Cinéma et de l’Image animée (CNC) en juillet 2019, est entendu dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte à Nanterre pour des faits de tentative de viol et agression sexuelle datant d’août 2020. Il a été placé, hier, en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire des Hauts-de-Seine, après une plainte déposée au mois d’octobre par un jeune homme de 22 ans, dont il est le parrain. Dominique Boutonnat conteste ces accusations. Le parquet a indiqué n’avoir « pas connaissance d’autres plaintes » le concernant à ce stade.
Si l’actuel président a inspiré beaucoup de méfiance aux artistes lors de son arrivée dans la grande maison du cinéma français, le CNC lui reconnaît un oeil et du flair en matière de production audiovisuelle. Entre 2007 et 2019, il a notamment contribué au financement d’environ 250 oeuvres, telles que Cleveland contre Wall Street (2010), Polisse et Intouchables (2011), La Belle Saison (2015) ou encore Le Chant du Loup (2019).
Il était notamment l’auteur d’un rapport commandé par Bercy et le ministère de la Culture sur le financement du cinéma, remis en mai 2019.
Dans le même temps, une tribune avait été publiée. Elle était accompagnée d’une pétition signée par 82 cinéastes (dont Jacques Audiard, Rebecca Zlotowski et Cédric Klapisch) dans le but de s’opposer à son élection.