Provence : le millésime a su faire face au climat
L’impact climatique sur le développement du vignoble l’an dernier a été ausculté au plus près par un groupe d’experts. Le Bandol était au centre de l’étude et ses résultats sont encourageants
Le millésime Provence 2020 reflète à quel point la variabilité climatique peut affecter la production viticole et impose aux oenologues de maîtriser de façon toujours plus fine l’impact des conditions du millésime sur la maturation. Une conférence sur la question avait lieu, hier matin, afin d’apporter un éclairage scientifique aux données collectées et observations réalisées pendant la saison.
Elle réunissait devant leurs écrans respectifs (puisque le rendez-vous avait lieu en visioconférence) oenologues, vignerons, chefs de culture et directeurs techniques, venus écouter et échanger par chat avec les experts de la Société du Canal de Provence et Fruition Sciences.
Vigilance pour l’avenir
Ces derniers ont présenté leur méthode pour lire l’impact du climat sur le développement du vignoble en 2020.
Du repos végétatif en début d’année au « pic de couleur », du 15 septembre au 15 octobre. Trois territoires étaient pris en exemple, le Sud Luberon, la
Sainte-Victoire et Bandol. Résultats, la qualité est au rendez-vous pour ce millésime « avec des rosés qui ont pu faire les pleins en volume », malgré les aléas climatiques avec des pluies plutôt faibles et un indice de sécheresse élevé…
« La brumisation est un bon complément à l’irrigation traditionnelle, car rien n’est jamais prévisible au niveau hygrométrique, même si la constante est à l’élévation des températures… Il faut maintenir notre vigilance. C’est à ce prix que nous arriverons à sauver cette filière d’excellence ! », a noté en fin de séance Philippe Vitel, vice-président de la Région Sud, ici coiffé de sa casquette de président de la société du Canal de Provence.
Les prochaines sessions auront lieu à 10 h le 25 février, avec pour thèmer « L’analyse climatique du Millésime Bordelais 2020 » ; le 4 mars, « Prévision météorologique non fiable : que s’est-il passé en 2020 ? » ; le 25 mars, « Influence de la maladie de l’Esca sur la circulation de la sève et la transpiration de la vigne » ; le 1er avril « Le gel en viticulture » ; le 15 avril, « Les vagues de chaleur : retour sur le phénomène marquant de ces dernières années » (1).
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