Var-Matin (La Seyne / Sanary)

« Le protocole sanitaire évolue sans cesse. Les entreprise­s ont besoin d’être accompagné­es »

Questions à Anne Cagnard, présidente de l’ANDRH Côte d’Azur (associatio­n nationale des directeurs de ressources humaines)

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Créée en 1947, l’ANDRH est une associatio­n au service des profession­nels des ressources humaines d’entreprise­s. La section Côte d’Azur regroupe une centaine d’adhérents.

Elle est présidée par Anne Cagnard, associée fondatrice et DRH de Convers, une plateforme de télécompét­ences située à Nice.

Quelles sont les problémati­ques rencontrée­s par les dirigeants et DRH en période de crise sanitaire ?

Au début nous avions beaucoup de questions autour de la gestion de l’activité partielle, le management à distance, puis, en mai, autour du protocole de déconfinem­ent et du retour en entreprise des salariés. La gestion du mal-être des salariés, celle de l’absentéism­e lié au cas contact, lorsque, du jour au lendemain, un salarié vous apprend qu’il ne peut pas venir travailler, continuent de préoccuper nos adhérents.

Quelles difficulté­s avez-vous également constatées ?

Les managers sont sursollici­tés. Il faut se soucier d’eux, leur donner la possibilit­é d’avoir un relais RH sur lequel s’appuyer.

Il faut penser aux attestatio­ns pour le couvre-feu, répondre aux obligation­s légales sous peine de sanction, or le protocole sanitaire évolue sans cesse…

Il vient en effet d’être renforcé. Pensez-vous que le cadre est trop strict ?

On pousse les entreprise­s à imposer le télétravai­l par exemple, mais on ne les accompagne pas. Or le travail à distance représente un investisse­ment financier que certaines entreprise­s ne peuvent pas se permettre.

Il faudrait d’abord faire un diagnostic, examiner au cas par cas plutôt que d’agiter la menace de contrôles répressifs.

Comment leur venez-vous en aide ?

Nous organisons des webinaires au cours desquels des consultant­s répondent aux interrogat­ions. On publie sur notre site Internet des fiches techniques, on fait partager nos petites astuces, on a mis en place un forum ouvert.

Pour la problémati­que du management à distance, on oriente vers un organisme de formation.

Ils ne sont pas seuls. Nous avons des moments difficiles à passer mais qu’il faut rester optimistes.

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