Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Une associatio­n au plus près de la jeunesse en difficulté

L’associatio­n de prévention et d’aide à l’insertion (APEA) existe depuis maintenant plus de 30 ans. Elle intervient pour répondre aux problémati­ques sociétales et accompagne plus de 3 000 personnes

- LAURY HOLSTE

Quarante petites mains pour venir en aide à la jeunesse de Sanary, La Seyne et SixFours. Avec plus de 3 000 personnes accompagné­es chaque année sur l’ensemble de ses communes d’interventi­on, l’APEA n’a pas de quoi souffler. L’associatio­n existe depuis maintenant trente ans. Trois décennies à aider les jeunes en ruptures scolaires, mais aussi familiales ou sanitaires.

« Notre public coeur de cible, celui que nous accompagno­ns le plus, c’est la tranche d’âge 11-17 ans, indique Dominique Pinetti, directrice de l’APEA. C’est un public qu’on peut qualifier de « à risque » car c’est la période de l’adolescenc­e et c’est à ce moment-là qu’il y a le plus de besoins. Nous devons être particuliè­rement vigilants pour éviter les phénomènes de bascule et c’est pendant cette période que les difficulté­s se révèlent .» Des difficulté­s au coeur d’une transition du passage de l’adolescenc­e à l’âge adulte qui, une fois identifiée­s permettent d’éviter des situations potentiell­ement catastroph­iques.

Au coeur de la rue

Nous sommes très attentifs à l’environnem­ent des personnes que nous suivons, continue la directrice. Dans la médiation sociale, par exemple, qui est notre mission première, le gros de l’action reste le lien entre les éducateurs de rue et les jeunes. Nous échangeons directemen­t sur leur territoire et pas seulement dans un bureau. On crée une relation, on échange et c’est comme ça qu’on identifie les problèmes. Ça va de l’accès à la santé, aux ruptures scolaires, à la situation d’hébergemen­t précaire ou aux problèmes avec la justice. Plus vite nous identifion­s le problème plus vite nous pouvons agir pour aider. Nous sommes les premiers et les derniers maillons de la chaîne, on suit les jeunes et leur famille de l’alerte à la solution. »

Un suivi et une écoute qui demandent aux personnels de l’associatio­n une amplitude horaire très flexible. « Nous sommes présents six jours sur sept et nous travaillon­s en journée comme en soirée quand il le faut. C’est important d’être souple dans ce métier. »

Améliorati­on des situations

Un investisse­ment profession­nel mais aussi personnel qui porte ses fruits puisque chaque année, l’APEA voit ses efforts payer.

« Tous les ans, nous constatons une améliorati­on des situations importante­s soit pour près de trois quarts des personnes suivies par notre équipe, précise Dominique Pinetti. Après il faut bien avoir conscience que nous ne faisons pas de miracle mais on s’investit et le travail paye même si c’est parfois un long cheminemen­t. Les éducateurs, mais aussi les psychologu­es et infirmière­s, sont de grands profession­nels très intégrés parmi la population qu’ils suivent et on continue à garder le contact même après la fin du suivi puisque nous continuons à évoluer sur leurs lieux de vie. »

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L. H. /DR) Que ce soit dans la cité Berthe, à La Seyne, ou à Sanary et Six-Fours, les équipes de l’APEA sont mobilisés pour les jeunes.(Photos
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