Le dispositif ‘‘Transitions Collectives’’ est lancé
En préparation depuis l’automne, ce nouveau parcours permettant de se reconvertir plus facilement vient d’être officiellement lancé par le gouvernement
Et si se reconvertir dans un métier d’avenir devenait un jeu d’enfant ? C’est en tout cas ce que promet « Transitions Collectives ». Ce nouveau parcours de reconversion a, en effet, pour objectif de faciliter la reconversion des salariés dont l’emploi est menacé, sans passer par la case chômage.
Une aubaine en cette période de crise où retrouver un emploi peut se relever un véritable parcours du combattant.
Une autre voie que le licenciement
La crise frappe de manière hétérogène les secteurs économiques. Sur un même territoire, des entreprises souffrent tandis que d’autres peinent à recruter. Pour les salariés dont l’emploi est fragilisé, une autre voie que le licenciement est possible. C’est tout l’enjeu de Transitions Collectives », déclarait Élisabeth Borne, ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, à l’occasion
«du lancement officiel du dispositif.
Ouvert à tous les salariés dont l’emploi est menacé, le dispositif « Transitions Collectives » doit avant toute chose faire l’objet, côté entreprise, d’un accord interne (1).
Car c’est elle qui constitue le dossier de demande de prise en charge pour ses salariés. Le salarié volontaire est ensuite accompagné par un conseiller en évolution professionnelle qui va l’informer, l’orienter et l’appuyer dans la définition et la construction de son parcours de reconversion vers un métier porteur de son bassin de vie.
Formé et rémunéré
Cette formation à un nouveau métier qui peut durer jusqu’à 24 mois est entièrement gratuite pour les salariés ayant au moins deux ans d’ancienneté.
Nul besoin donc de toucher à son compte personnel de formation car c’est l’État qui paye via l’enveloppe de 500 millions d’euros prévue pour le fonds national pour l’emploi. Et idem en ce qui concerne la rémunération, étant donné que le salarié conserve son contrat de travail pendant toute la durée de formation, son salaire est également maintenu et pris en charge par l’entreprise et par l’État (2).
Quant au dossier de formation, il est entièrement géré par l’association locale pour la transition professionnelle. Cette dernière joue, en effet, un rôle très important dans le dispositif car elle accompagne le salarié de A à Z dans sa reconversion, jusqu’à ce qu’il trouve un nouvel emploi. Ce nouvel emploi peut d’ailleurs être basé au sein même de son entreprise d’origine mais ce sera donc forcément dans un autre corps de métier que celui qu’il exerçait auparavant. Et si ce n’est pas le cas, le salarié devra démissionner à l’issue de la formation pour rejoindre un nouvel employeur.
1. Un accord type sera bientôt disponible pour les plus petites sociétés.
2. Pour les entreprises de moins de 300 salariés, la rémunération et la formation des salariés partants sont intégralement prises en charge par l’État.