Trouver des solutions...
Diminué par l’absence de plusieurs cadres à des postes stratégiques, le RCT n’a plus guère de marge de manoeuvre. Il doit malgré tout réagir et s’imposer à Pau pour reprendre son destin en main
Toutes les séries ont une fin et après 21 matches consécutifs sans défaite sur sa pelouse, le RCT a logiquement fini par trébucher à domicile. Rien de grave en soi évidemment. D’autant que cette défaite s’explique facilement. Par la qualité de l’adversaire et les absences de plusieurs joueurs cadres au RCT à des postes clés. Mais cet échec, logique tant les Maritimes ont dominé leur sujet, a mis en évidence les limites actuelles de l’effectif toulonnais en même temps qu’il a remis la pression sur le RCT au classement. Dommage, cent fois dommage. En deux échecs consécutifs, à Brive et face à La Rochelle, le RCT a « bouffé » le crédit qu’il s’était offert en allant s’imposer au Racing. Les Toulonnais avaient fait tant d’efforts depuis le début de la saison pour pouvoir enfin se projeter vers le haut qu’ils peuvent être terriblement déçus aujourd’hui.
Un simple coup d’arrêt ?
Mais personne au club ne voulait se résoudre à évoquer une spirale négative. Un simple coup d’arrêt ? Tout le monde l’espère, pour que cette période de doublons ne coule pas les ambitions varoises. Patrice Collazo lui, veut le croire : « C’est une période compliquée pour nous. Il nous manque entre 10 et 12 joueurs notamment à des postes clés car on n’a pas de vrais spécialistes. Mais après, je pense que collectivement, en se resserrant, on est capables de trouver des solutions dans la simplicité. Là, on n’a pas réussi à enclencher ensemble. Non pas que les joueurs n’ont pas mis le bon état d’esprit et l’intensité, mais ils n’ont pas réussi à trouver la dynamique collective et n’ont pas été inspirés », expliquait le coach après-coup. Handicapés dans le jeu courant par une gestion au pied trop approximatif à ce niveau, les Varois ont de surcroît été pris à plusieurs reprises en mêlée fermée où l’absence de Gigashvili a pesé d’autant plus que Setiano a joué « strappé » à la cuisse gauche et n’était peut-être pas en pleine possession de ses moyens. Au final, cela faisait vraiment trop pour battre une équipe rochelaise en pleine confiance. « Avec les absences que l’on a, si on ne met pas une dimension collective à l’extrême limite… », reconnaissait le coach déçu mais déjà prêt à se remettre à l’ouvrage : « J’ai voulu faire une alternance sur certains lancements de jeu. Pour jouer au centre, il faut de la complémentarité donc on avait prévu de faire certaines rotations sur certains lancements à certains endroits du terrain. Quand vous n’avez pas les mecs, il faut trouver des solutions. On essaye. [Samedi] soir, on a payé cash mais on va continuer à essayer d’en trouver car on est là pour ça. »
Faire preuve d’imagination
Pas question de se lamenter, encore moins de lâcher l’affaire évidemment. Mais la semaine s’annonce encore compliquée pour le staff toulonnais qui va devoir faire preuve d’imagination pour trouver de vraies bonnes solutions. Surtout si Etzebeth, qui a été commotionné, et Setiano ne sont pas disponibles pour aller à Pau. Julien Dupuy et Patrice Collazo vont-ils essayer d’y lancer un Espoir (Du Plessis ou Domon) à l’ouverture pour redonner un peu de fluidité et d’efficacité au jeu toulonnais ? Ou tenter de décaler Méric ? Gigashvili pourra-t-il tenir sa place à droite de la mêlée rouge et noire ? Autant de questions aujourd’hui sans réponse qui ne permettent pas d’avoir un minimum de visibilité sur l’avenir immédiat du RCT.
Mais une chose est sûre : les prochaines semaines s’annoncent aussi décisives que tendues...