« La fermeture est prévue pour l’été »
Sa frêle silhouette et sa voix calme tranchent avec la dureté de la situation. C’est pourtant à elle, Annie Rambaud-Gontier, que LNA Santé, actionnaire du centre infantile contre l’obésité et locataire de l’établissement, a confié le soin de préparer la cessation d’activité.
La “directrice de mission” mandatée par le groupe, venue hier sur place pour la première fois, a accepté de nous consacrer un instant. Tout en précisant qu’elle ne serait « pas en mesure de transmettre toutes les informations, car nous sommes au tout début de la procédure ».
Comme le laisse franchement supposer le communiqué de LNA Santé (lire notre précédente édition), la décision de fermer Les Oiseaux est-elle définitive ?
Pour l’instant, nous en sommes au stade du projet. Et ce projet va être présenté aux élus (les représentants du personnel des Oiseaux, Ndlr) lors d’une première réunion le mars prochain, dans l’établissement. Ce que dit le groupe dans son communiqué, c’est qu’il a recherché de nombreuses solutions (partenariat, rachat, etc.) mais qu’aucune n’a abouti. A ce jour, le groupe n’a pas trouvé de projet économique viable.
L’annonce est d’autant plus mal accueillie par le personnel qu’il est convaincu de l’efficacité de ses méthodes dans la lutte contre l’obésité…
Les politiques nationales de santé ont évolué depuis plusieurs années. Le modèle historique de l’établissement est basé sur de l’internat, avec des jeunes scolarisés sur place, pour des séjours de plusieurs mois. Aujourd’hui, ces politiques de santé veulent une prise en charge de courte durée, en ambulatoire, et que l’enfant puisse rester dans son milieu d’origine. La Haute Autorité de santé a donné ces préconisations il y a déjà une dizaine d’années. Les Oiseaux ont une unité ambulatoire d’une quinzaine de places, mais cela reste insuffisant.
La fermeture pourrait intervenir quand ?
La période prévisionnelle de fermeture est envisagée pour l’été .
Pensez-vous reclasser les salariés ?
Oui. Et le groupe veut accompagner de façon extrêmement
Annie Rambaud-Gontier, mandatée par LNA Santé.
personnalisée chacun d’eux dans son reclassement, qui pourra se faire en interne, puisque le groupe (qui possède plusieurs établissements de santé en France et en Belgique) souhaite garder le maximum de salariés. Ou bien accompagner ceux qui le souhaitent vers une autre situation professionnelle. Aujourd’hui, Les Oiseaux comptent salariés et quatre enseignants de l’Education nationale.
Pour les patients suivis ?
Ils seront évidemment eux aussi accompagnés. Comme c’est le cas aujourd’hui. Il faut savoir que plus de la moitié des patients viennent d’autres départements, et ne peuvent effectuer leur suivi à Sanary. Comme pour ceux-là, avec l’appui de l’Agence régionale de santé, nous allons rechercher la meilleure situation pour chacun des enfants.