Le vaccin atterrit pour les quinquagénaires en mars
Olivier Véran a encouragé hier les Français à ne pas se relâcher, alors que les variants de la Covid-19 progressent sur le territoire. Le vaccin AstraZeneca bientôt accessible aux 50-64 ans
L «’heure n’est pas au relâchement de nos efforts. » Il y a quelques semaines, le gouvernement avait sonné la mobilisation générale, nous sommes désormais entrés dans la période marathon.
« Nous devons encore tenir ensemble, sortir de la zone de danger, la partie n’est pas encore gagnée (...), rien ne serait pire que de lever les contraintes au mauvais moment, trop tôt », a lancé Olivier Véran, hier, lors de sa conférence de presse.
■ Une progression des variants
La situation sanitaire en France est stable. En équilibre précaire voire très précaire mais stable avec quelques inconnues, toutefois. En Europe et dans le monde plus généralement, les variants progressent. En France, 36 % des cas, sont des cas issus du variant britannique. Les variants brésilien et sud-africain représentent eux, 5 % des cas.
■ L’isolement porté à jours au lieu de
Pour les autorités sanitaires, il y a bien « un lien entre la flambée épidémique et la montée des variants » néanmoins, « un fort taux de variant ne s’accompagne pas forcément d’une augmentation des contaminations et nous ne savons pas l’expliquer », a convenu le ministre de la Santé.
La contagiosité des variants pourrait, selon les études, prolonger la période de contagiosité. Alors pour faire face aux risques, le ministre a annoncé un allongement de l’isolement qui passera de 7 à 10 jours d’isolement dès lundi.
« J’ai décidé que la durée de l’isolement de tous les patients dont un test diagnostic est positif passera à compter de lundi de sept à dix jours », a déclaré le ministre. Pour les cas contacts, l’isolement demeure à 7 jours. Une mesure déjà mise en place en Moselle et donc, généralisée.
À noter également sur le front des mesures reconduites que le dispositif permettant d’obtenir un arrêt de travail immédiat sans jour de carence en contactant l’assurance maladie, pour les personnes positives, « cas-contact » ou symptomatiques « est prolongé jusqu’au 1er juin », a détaillé Olivier Véran.
■ Des tests salivaires disponibles la semaine prochaine
Les tests salivaires seront déployés dès la semaine prochaine, notamment dans les écoles. Moins invasifs, ils permettront aux étudiants et élèves scolarisés d’être testés plus facilement qu’avec les tests RT-PCR.
Ces tests salivaires seront également déployés et généralisés aux personnels soignants, soumis à des dépistages très réguliers.
■ Un soutien au vaccin AstraZeneca
Sur le front de la vaccination, Olivier Véran s’est positionné en faveur du vaccin AstraZeneca, assez décrié depuis plusieurs semaines. « Il est efficace et son déploiement est justifié. Il est plus efficace sur les formes graves que légères. Il peut entraîner des effets indésirables, qui peuvent être gênants mais ils sont bénins et passagers », selon le Ministre. « Il est central que le maximum de soignants continuent de se faire vacciner », a encouragé le ministre et d’évoquer les incertitudes concernant son efficacité sur le variant sudafricain.
Olivier Véran a aussi appelé les médecins hospitaliers à vacciner les personnes âgées de 50 à 64 ans atteintes de comorbidités. À partir du 25 février, ce sera au tour des généralistes de vacciner leurs patients. Déjà plus de 30 000 médecins généralistes se sont inscrits pour recevoir les doses de ce vaccin.
■ Pas d’allègement des mesures
Malgré les appels à rouvrir les lieux de culture et desserrer l’étau des mesures mises en place, le gouvernement n’a pas fait de pas en avant. L’heure ne semble pas à l’allègement.
« Nous faisons tout pour éviter un nouveau confinement, il faut rester costaud dans la période, réduire ses contacts sociaux, respecter le télétravail », a expliqué le ministre de la Santé.