Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Brian, l’indispensa­ble discret

Le deuxième ligne de 26 ans a prolongé pour deux saisons au RCT. Brian Alainu’Uese brille autant sur les pelouses qu’il est discret en dehors. Le joueur idéal pour un entraîneur.

- FABRICE MICHELIER

Sa barbe noire fournie ne cache pas son franc sourire. Casquette à l’envers vissée sur la tête, Brian Alainu’Uese s’est présenté à la conférence de presse (virtuelle) d’avant match, hier. L’occasion de revenir sur sa récente prolongati­on de contrat sous le maillot du RCT. Arrivé en 2018 en provenance de Glasgow, le deuxième ligne samoan poursuit donc l’aventure en Rouge et Noir. « J’ai signé pour deux saisons supplément­aires, je suis vraiment content et excité à l’idée de rester ici, avec le staff et les gars », confie de géant de 26 ans. Homme de combat et de devoir, le gaillard de 2,02 m et 133 kg présente le profil parfait pour un coach.

Il n’y a qu’à voir le temps de jeu de Brian depuis qu’il est arrivé», explique d’ailleurs Patrice Collazo. Des paroles aux chiffres. Cette saison, Brian a disputé 15 rencontres de Top 14, sur les 16 jouées par le RCT. Avec 12 titularisa­tions pour 883 minutes sur les pelouses. Il est ainsi le troisième joueur le plus utilisé par le staff, derrière Duncan Paia’aua et Swan Rebbadj. Indéboulon­nable. Loin de l’image que l’on

«Troisième joueur le plus utilisé TOP  Brian Alainu’Uese s’inscrit dans la durée au RCT, où il s’est imposé comme un des hommes clés de Patrice Collazo. Il est le troisième joueur le plus utilisé cette saison.

pouvait avoir lorsqu’il a débarqué sur les bords de la rade. Les années qui ont précédé son arrivée, il n’avait joué qu’une vingtaine de matches avec les Warriors, accumulant les blessures au genou et au dos. Les choses ont bien changé. Laissé tranquille par son corps, il estime également avoir passé un cap à Toulon. « Je pense avoir progressé. J‘ai joué aux côtés de légendes de ce sport comme Mathieu Bastareaud ou aujourd’hui Eben Etzebeth qui m’aide beaucoup. Il y a aussi Ma’a Nonu, Toeava qui partagent leur expérience. Je pense que c’est un privilège d’être ici. » De quoi convaincre Patrice Collazo. « C’est un garçon régulier dans la performanc­e », détaille son manager d’aujourd’hui. C’est un joueur dédié au club toute l’année. Il ne part pas en sélection. Il joue quand les titulaires sont là, il joue quand il manque du monde. Il répond présent à chaque fois. Sa prolongati­on fait suite à ses performanc­es et à sa régularité. » L’éloge de la constance. Et de la pudeur pour ce leader de terrain plutôt que de vestiaire. « Je ne parle beaucoup. Je fais ce que j’ai à faire. De l’extérieur, on peut me voir comme quelqu’un de discret, mais à l’intérieur du groupe, j’aime rire avec les autres », précise celui qui se fait souvent charrier sur son âge, en raison de quelques cheveux blancs et ses traits d’homme mûr.

Un petit Toulonnais dans les bagages

Mais le natif d’Invercargi­ll, en Nouvelle-Zélande, reste un jeune adulte de 26 ans. « Avant, je jouais beaucoup à la Playstatio­n avec les gars ! », en référence à ses parties au jeu en ligne Fortnite avec Jonah Placid notamment. Mais depuis les choses ont changé. « J’ai eu un bébé il y a six mois. Je passe beaucoup de temps avec lui. Il a un prénom français d’ailleurs : Théo ! Il m’occupe beaucoup. » Un petit Toulonnais donc. De quoi rendre Brian encore plus attaché à Toulon. Lui qui n’a jamais triché sous le maillot frappé du muguet dispose désormais d’un argument de plus pour défendre les couleurs du RCT.

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(Photo Luc Boutria)
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