Hausse de la cote de popularité de Macron et Castex
Agression mortelle à Pau par un demandeur d’asile
Un responsable d’un centre d’accueil de réfugiés et demandeurs d’asile de Pau, un père de famille de 46 ans, a été tué, hier, à coups de couteau par un Soudanais que la France s’apprêtait à expulser. La victime, chef de service « asile » au Centre d’accueil pour demandeurs d’asile (Cada) Isard COS, est morte des suites de ses blessures peu après les faits, et son agresseur, un Soudanais de 38 ans, a été interpellé sans incident, selon une source policière.
Connu pour des faits de violences
L’agresseur présumé est connu de la police pour des faits de violence, et était passé par la prison. Mais il était inconnu des services de renseignement, et l’attaque n’est pas considérée comme terroriste, selon une source proche du dossier. Demandeur d’asile, l’homme ne vivait pas au centre, mais y avait été pris en charge par le passé. Vers 11 heures, il s’est présenté dans les locaux administratifs du Cada pour y rencontrer le chef du pôle asile. Alors qu’il était dans son bureau, « des employés ont été alertés par des cris et ont immédiatement appelé » la police, a précisé le parquet de Pau. Policiers et secours ont découvert la victime au sol, porteur de plusieurs plaies, principalement au thorax.
Le ministre de l’Intérieur est venu, hier à Pau, apporter le soutien du gouvernement.
L’agresseur présumé était alors gardé dans un bureau annexe par des employés du centre, a détaillé la procureure de la République de Pau Cécile Gensac dans un communiqué.
Darmanin solidaire
L’homme a été placé en garde à vue pour assassinat, et une enquête confiée à la sûreté départementale de la police de Pau, pour déterminer l’exact déroulement des faits et leurs motivations, a ajouté la procureure.
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, venu à Pau porter « la solidarité » du gouvernement, a expliqué que l’homme était arrivé en France en 2015, et s’était vu alors refuser son statut de réfugié par l’Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides). Cependant, a ajouté le ministre, il avait été autorisé par la justice administrative à rester en France, une autorisation qui a pris fin avec sa condamnation à de la prison « pour rixe à l’arme blanche ».
L’agresseur présumé n’avait cependant pas répondu à deux convocations, dont une fin 2020, pour se faire signifier son expulsion et « c’est parce qu’il devait quitter le territoire national (...) sans doute qu’il est venu ici », adéclaré M. Darmanin devant le centre d’accueil.
L’opposition monte au créneau
Gérald Darmanin « doit maintenant sans délai décréter un moratoire sur l’immigration », a tweeté le N.2 du Rassemblement national, Jordan Bardella, assurant que « l’hospitalité accordée à la Terre entière nuit gravement à la sécurité des Français ».
« Un étranger connu par la police pour des faits de violence et ayant fait de la prison en France devrait être renvoyé immédiatement dans son pays. La droite a fait l’erreur de supprimer la double peine, il nous faudra la rétablir » ,aaffirmé le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau.
Le président de la République Emmanuel Macron et son premier ministre Jean Castex ont vu leurs cotes de popularité nettement augmenter au mois de février par rapport au mois de janvier, selon un sondage BVA publié hier. L’institut lie ces bons résultats à la stratégie sanitaire de l’exécutif qui a écarté pour l’heure un reconfinement.
Les Français interrogés sont % à déclarer avoir une bonne opinion d’Emmanuel Macron.
Il s’agit d’un résultat en hausse de cinq points par rapport au mois précédent et qui rejoint les niveaux d’octobre et novembre, selon cette étude réalisée pour Orange et RTL.
Les opinions favorables progressent bien au-delà des sympathisants de son propre camp ( % ; + points), à gauche (LFI : + points ; EELV : + points) comme à droite (LR : + points) à l’exception des sympathisants du RN ( %, stable). Jean Castex est désormais crédité de % de bonnes opinions également, en hausse de points par rapport au mois dernier. Ce résultat met un point d’arrêt à la baisse continue de sa popularité depuis sa nomination (de % en juillet jusqu’à % en janvier) et il n’est plus distancé par le chef de l’Etat. Sa popularité est en hausse quelle que soit la sensibilité politique des Français, avec néanmoins une dynamique positive plus marquée chez les sympathisants Les Républicains ( % ; + points) et RN ( % ; + points). « Le couple exécutif bénéficie directement et nettement de ses choix concernant la crise sanitaire », avance l’institut qui ajoute que «la dynamique est encore plus nette pour son Premier ministre qui, rappelons-le, avait porté l’annonce du nonreconfinement ».
Enquête réalisée le 17 et le 18 février par internetauprèsd’unéchantillonreprésentatif de1 003personnes,âgéesde18ansetplus, selon la méthode des quotas, avec une marge d’erreur de 1,4 à 3,1 points.