Vers un confinement localisé ?
Face à la flambée de l’épidémie dans les Alpes-Maritimes, le ministre de la Santé est venu au contact des élus et des soignants. D’ici ce soir, le préfet devrait annoncer de nouvelles mesures
Un taux de positivité qui dépasse les 10 % dans les Alpes-Maritimes, contre 6 % pour le reste de la France, une incidence virale de 581 pour 100 000 habitants dans le département voisin (nombre de tests positifs) et qui monte à 700 pour Nice, le plus haut taux de France. Et puis, des hôpitaux saturés, des patients qui ont déjà dû être transférés vers d’autres hôpitaux de la région, des services de « réa » qui craquent et des personnels soignants à bout de forces… C’est dans ce contexte sanitaire extrêmement préoccupant que le ministre de la Santé, Olivier Véran, a effectué, hier, une visite au pas de course à Nice. Mais une visite dense, centrée sur l’humain, au cours de laquelle il a pu échanger avec des malades, des soignants et des professionnels de santé qui offrent toute leur énergie au CHU ou encore dans les quartiers défavorisés de Nice, où le virus circule plus qu’ailleurs dans la ville. Le ministre Véran s’est aussi intéressé aux « Covid longs », ces patients qui conservent de multiples symptômes des mois après avoir contracté le virus et pour lesquels le CHU de Nice est en pointe dans la prise en charge. Et puis, bien sûr, Olivier Véran a présenté des mesures supplémentaires pour lutter contre l’explosion épidémique dans les Alpes-Maritimes.
Certaines de ces annonces ne sont pas encore totalement arrêtées. Une concertation est en cours avec les élus et le préfet des Alpes-Maritimes. Verdict ce soir ou demain.