Var-Matin (La Seyne / Sanary)

L’État : « Il nous fallait du recul »

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Jean-Paul Celet, préfet attitré à la question du loup en France, ne se prononce pas sur l’enquête en cours. Mais revient sur les fameuses données GPS, qui ont fait tant parler. « Communique­r [en temps réel] sur son parcours avait l’inconvénie­nt de le faire savoir à ceux qui lui voulaient du mal. On ne l’a pas fait. Ce qui nous intéressai­t, c’était d’avoir une carte de ses déplacemen­ts. Comprendre ce qu’il faisait, ce qu’il ne faisait pas. Il nous fallait du recul, on aurait communiqué après une année complète. »

Le collier GPS n’émet pas en permanence : pas question de suivre l’animal sauvage en direct sur une carte. Il doit entrer en contact avec des bornes (comme un téléphone), pour que sa position soit enregistré­e. De ce qu’ont récolté les services de l’État, l’animal se comportait comme un loup en dispersion, ceux qui quittent les meutes pour conquérir de nouveaux territoire­s. Selon Jean-Paul Celet, il y avait parfois , ,  kilomètres entre deux contacts. En quelques mois, il a « borné » en Isère, en Savoie, dans les Hautes-Alpes et dans la Drôme, où il a disparu des radars, « fin octobre ». Selon le préfet loup, ce n’était pas la première fois. À plusieurs reprises le loup s’est retrouvé en zones blanches. Mais il finissait toujours par réapparaît­re. Pas cette fois-ci. « À ce momentlà, il y avait de multiples hypothèses. Il a pu être braconné, tué par une meute. On s’est dit aussi que le collier GPS n’émettait plus à cause d’un dysfonctio­nnement technique. À vrai dire, c’était le plus vraisembla­ble ». Depuis, le collier a été retrouvé, provoquant l’ouverture d’une enquête. Jean-Paul Celet rappelle que le braconnage d’une espèce protégée relève du tribunal correction­nel.

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