WEEK-ENDS SOUS CLOCHE
Le détail des nouvelles mesures sur la Côte d’Azur D’accord ou pas nos voisins doivent s’adapter
Nouveau tour de vis pour les Alpes-Maritimes avec un reconfinement local inédit dans l’Hexagone ! Cette mesure de « confinement territorialisé », en vigueur depuis le 5 février à Mayotte, est une première en France métropolitaine depuis le début de la crise sanitaire. Réclamée par certains élus de Moselle il y a quelques jours, elle n’avait d’ailleurs pas été mise en oeuvre dans ce département.
■ Week-end confiné
Hier midi, alors que l’épidémie de Covid-19 flambe dans le département voisin et surtout à Nice, Bernard Gonzalez, le préfet des AlpesMaritimes, a donc annoncé que ce département « était placé en confinement partiel pour les deux prochains week-ends ». Selon lui,
« le brassage de population important sur la bande côtière ces dernières semaines, serait en grande partie responsable de la progression “inquiétante” du taux d’incidence et du nombre croissant d’admissions dans les hôpitaux du département ». « Tout porte à croire que si on ne fait rien, cela va encore augmenter », s’est-il avancé.
Voici ce qu’il sera possible d’y faire ou non pendant ces quinze prochains jours.
■ À partir de quand ?
Cette mesure entrera en vigueur à partir de ce vendredi 26 février à 18 h, jusqu’au lundi 1er mars, 6 h. Les règles ressembleront à celles du confinement de mars.
■ Les zones concernées
Cette mesure de confinement partiel, qui concernera « la zone urbaine du littoral » de Menton à Théoule-sur-Mer (voir infographie ci-dessous) sera donc effective à partir du 26 février. Concernant les vacanciers qui doivent rentrer chez eux le week-end prochain, ils seront autorisés à quitter le territoire a affirmé le préfet des Alpes-Maritimes, mais devront cocher sur l’attestation, une case prévue à cet effet. En revanche, les règles concernant les retours de vacances en plein week-end et dans les zones confinées restent floues.
Si l’on part du principe que lors des précédents confinements les retours de vacances étaient possibles avec un justificatif (billet de train, avion…), il devrait en être de même durant les week-ends. Mais cela reste toutefois à préciser.
■ Couvre-feu inchangé
Sauf motif valable, il sera toujours interdit de circuler de 18 heures à 6 heures dans tout le département des Alpes-Maritimes. Aucun renforcement du couvre-feu n’a été annoncé et la règle reste la même dans toute la France.
■ Toujours l’attestation
Comme lors des confinements précédents, les Azuréens devront être munis d’une attestation de déplacement pour les sorties le week-end.
Ils pourront ainsi quitter leur domicile pour aller faire des courses, se rendre à un rendez-vous médical, promener leur animal de compagnie ou pratiquer une activité sportive durant une heure et dans un rayon de cinq kilomètres.
■ Pour les commerces
Le préfet des Alpes-Maritimes a fait remarquer qu’il n’a « volontairement » pas utilisé le terme de « commerces essentiels » ou «non essentiels » hier matin. Donc non ! Pas de coiffeur le samed. Ni de boutiques ouvertes pour faire du shopping. En revanche, les garages et les stationsservices resteront bien évidemment ouverts.
Par ailleurs, les magasins et galeries commerciales de plus de 5 000 m² ont d’ores et déjà fermé leurs portes depuis hier soir et ce pour quinze jours.
Seuls les commerces liés à la santé comme les pharmacies ou à l’alimentation pourront rester ouverts dans les centres commerciaux.
En revanche, le « click & collect sera autorisé » dans les établissements qui ont eu l’obligation de fermer.
En outre, « les rayons des produits non essentiels dans les magasins autorisés à ouvrir seront accessibles » a affirmé Bernard Gonzalez. Cela avait été « trop compliqué » à mettre en place lors du dernier confinement.
■ Obligation de porter le masque
Le port du masque sera obligatoire à partir d’aujourd’hui dans « toutes les zones à forte fréquentation de toutes les communes du département ».
Musique amplifiée et la consommation d’alcool sur la voie publique seront interdites.
■ Aller en Italie
Il sera toujours possible de se rendre en Italie, mais à condition de présenter un test PCR négatif de moins de 72 heures.