Plus d’un milliard d’euros pour les déplacements
Dans le souci d’améliorer les mobilités du quotidien, la Région et l’État ont signé des protocoles hier concernant le train et le réseau autoroutier
Le 5 janvier dernier, Jean Castex était à Toulon pour signer le contrat d’Avenir, un super contrat de plan État-Région doté de 5,1 milliards d’euros.
Hier, quasiment deux mois après la visite du Premier ministre dans le Var, c’est un autre membre du gouvernement, en l’occurrence JeanBaptiste Djebbari, ministre délégué chargé des Transports, qui était à l’hôtel de Région à Marseille pour évoquer cette fois les mobilités du quotidien.
Avec à la clé la signature d’un « protocole pour la sauvegarde des dessertes ferroviaires fines du territoire » – comprenez les lignes peu fréquentées – et d’un « partenariat relatif à l’amélioration des mobilités routières durables en Provence-Alpes-Côte d’Azur ». Le tout pour un peu plus d’un milliard d’euros d’investissements sur dix ans !
Persuadé de l’utilité du train
Depuis qu’il est président de la Région Sud, Renaud Muselier a fait des transports, et plus spécifiquement de l’écomobilité, l’une de ses priorités. Les exemples de cette politique intégrée au plan climat baptisé « une COP d’avance » ne manquent pas : borne de recharge pour les véhicules électriques tous les 35 km, lignes longue distance assurées par des cars électriques sur les trajets Aix-Avignon et Aix-Toulon… Le train n’est bien sûr pas en reste. Renaud Muselier en est persuadé : « C’est un moyen sûr, fiable et écologique de se déplacer sur de longues distances comme pour les trajets du quotidien ».
Tendues au tout début, les relations avec la SNCF se sont depuis nettement arrangées, au fur et à mesure que le service s’améliorait. Renaud Muselier l’a encore rappelé hier : « Avec seulement 2 % d’annulation et 90 % des trains qui arrivent à l’heure, l’ensemble du réseau TER de la région connaît une hausse de fréquentation de 14 % par rapport à 2016 et cela, malgré l’impact de la crise liée à la Covid-19 ».
Et le président de la Région n’entend pas relâcher les efforts. Y compris sur les lignes à faible fréquentation dont les usagers sont en droit d’attendre un service comparable à celui des lignes entre les grandes métropoles de Paca. Renaud Muselier s’était engagé à ne fermer aucune de ces dessertes dites fines, ni aucune gare. Le document signé hier avec le ministre des Transports et Karim Touati, directeur régional de SNCF Réseau, le grave dans le marbre : « 580 millions d’euros vont être mobilisés pour assurer l’avenir pour plusieurs dizaines d’années des lignes de la Côte Bleue, de l’étoile de Veynes et de la ligne Nice-Breil-Tende », a assuré le président de la Région.
Objectif fluidifier la circulation
La convention signée avec Vinci autoroutes était peut-être moins évidente à défendre dans le cadre de la promotion de transports propres. Renaud Muselier l’a bien senti, mais il se veut pragmatique sur le sujet. Partant du principe que 9 déplacements sur 10 en France se font par la route, vouloir éradiquer la voiture est utopique.
En revanche, on peut fluidifier la circulation en supprimant les points de congestion récurrents ou en favorisants la circulation sur autoroute des transports en commun. C’est l’objet du programme d’investissements signé hier non seulement par l’État, la Région et Vinci autoroutes, mais également par sept collectivités territoriales majeures, et qui porte sur 13 opérations majeures (lire par ailleurs) pour une enveloppe de 460 millions d’euros sur dix ans.
Jean-Baptiste Djebbari a souligné, pour l’ensemble de ces projets « concrets pour les citoyens », «lavolonté d’agir ensemble et la confiance qui règne entre les décideurs politiques de la Région Sud ».