Donner ses vieilles radios c’est être solidaire
L’association Pharmacie humanitaire internationale récupère les vieux clichés, qui sont ensuite traités. Et elle est rémunérée
Des radiographies hors d’âge, des béquilles obsolètes qui s’entassent dans un coin de la cave ou du garage, on en a tous. Et on ne sait pas vraiment quoi en faire. Jeter, sûrement pas, donner mais à qui ?
L’association Pharmacie humanitaire internationale a la solution : « Nous recherchons des radiographies, qui sont ensuite expédiées vers le secteur industriel, qui récupère les sels d’argent par dialyse et nous rémunère. Cette collecte est peu connue du public », résume Hubert Boursier, vice-président de l’antenne varoise. Laquelle est située 191 rue de la Reine-Jeanne et compte les 26 bénévoles. La collecte a lieu tous les lundis au local ; à défaut, une boîte de réception est mise à disposition. Les vieilles radios peuvent également être déposées à La Seyne, à l’église Saint-JeanBaptiste, paroisse de Berthe.
Bandages, fauteuils roulants…
Au-delà, et plus largement, l’ambition de l’association est de récupérer tous les matériels médicaux et de laboratoire usagers (patients et établissements sanitaires) et les redistribuer à tous ceux qui en ont besoin en France et dans les pays en voie de développement. L’association n’a jamais arrêté ses actions pendant les mois de confinement. Dans l’entrepôt mis à disposition par la mairie de Toulon, telle une entreprise, un poste est attribué à chaque bénévole, – gestion informatique, tri des produits, emballage
Les colis de la région de Pharmacie humanitaire internationale bénéficient du concours d’Aviation sans frontière pour les expéditions lointaines. La permanence toulonnaise a lieu tous les lundis, rue de la Reine-Jeanne.
et expédition. Marie-Laure Viallet, présidente de l’association, précise : « Cette aide aux plus démunis concerne une variété d’articles qui vont des bandages et pansements jusqu’aux déambulateurs et fauteuils roulants. » Mais attention, l’association ne recycle pas les médicaments « car depuis 2008, ajoute Geneviève Robert, ancienne présidente et bénévole active, la loi interdit la réutilisation à des fins humanitaires des médicaments non utilisés. Depuis 1985, elle faisait don de médicaments aux plus démunis en France et dans le quart-monde. L’aide en médicaments est primordiale .» Aujourd’hui, l’association doit donc acheter les médicaments essentiels pour accomplir sa mission humanitaire. Et ce, sans aucune aide publique, le conseil d’administration refusant d’accepter toute subvention. Pour mémoire, Pharmacie humanitaire internationale réunit aussi des fonds en organisant des opérations telles que des tournois de bridge et des concerts musicaux. Malheureusement, ces initiatives ne peuvent plus avoir lieu en période de crise sanitaire.
◗ La permanence toulonnaise a lieu tous les lundis au 191 rue de la Reine Jeanne.
Tél. : 04.94.91.58.46.
E-mail : phivar8300@gmail.com