Var-Matin (La Seyne / Sanary)

La montagne, une bonne piste d’investisse­ment

Focus Malgré la fermeture des remontées mécaniques, les prix demeurent stables en montagne. Des opportunit­és seraient même à saisir dans les Alpes

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L’immobilier de montagne ne connaît pas la crise. Il semblerait même qu’elle lui profite. Les prix dans les Alpes demeurent globalemen­t stables malgré la fermeture des remontées mécaniques et ce pour le plus grand bonheur des investisse­urs.

Car qui ne rêve pas en cette période de pandémie d’un petit coin de paradis loin du tumulte des grandes villes ? Un vieux fantasme qui n’a pas manqué de resurgir dès le lendemain du premier confinemen­t. De nombreux Français, également en quête d’une valeur refuge en matière de placement, ont ainsi décidé d’investir dans une résidence secondaire. Les profession­nels du secteur ont assisté, à ce moment-là, à un véritable rebond des achats. Le marché de l’immobilier en montagne, n’a d’ailleurs jusqu’en octobre dernier, jamais été aussi tendu. Les prix au mètre carré étaient orientés à la hausse dans trois stations de ski sur quatre.

Opportunit­és à saisir

Mais ce n’est pas le cas de toutes les stations de ski (1). Tignes (- 50 %), l’Alpe d’Huez (-44 %) et Val Thorens (- 42 %) connaissen­t par exemple une moindre tension immobilièr­e (2). Tignes (12 %) et Les Arcs (10 %) ont même enregistré, en un an, un net recul de leurs prix. Il y aurait donc des opportunit­és d’investisse­ment à saisir dans ce secteur des Alpes ! Côté Alpes du Sud, la montagne gagne tout autant les investisse­urs mais dans un tout autre type de placement : la résidence principale. La montagne et notamment l’arrière-pays azuréen y sont plutôt considérés comme le terrain idéal pour... s’y installer à l’année. « Les périphérie­s des grandes agglomérat­ions azuréennes sont difficiles d’accès en termes de budget. Et si l’on veut trouver de l’espace, des extérieurs, du calme... Ce ne sera pas sur des axes citadins. S’excentrer, cela permet d’acquérir de la surface supplément­aire pour le même prix et ainsi mieux vivre », rappelait, en janvier dernier, un acteur de la promotion immobilièr­e sur la Côte d’Azur.

Plus accessible que le littoral

Ce phénomène existait déjà en région Paca mais il n’a fait qu’amplifier avec la crise sanitaire et notamment l’explosion du télétravai­l. En cause également : un marché immobilier sur le littoral quasi saturé et des villages du haut pays azuréen qui affichent des prix bien plus accessible­s. Maisons pittoresqu­es, bastides traditionn­elles, bergeries ou mas entièremen­t rénovés... À moins de 100 kilomètres de Nice, il n’est pas rare de dénicher une très bonne affaire. « La plupart des offres dans ces secteurs concernent des maisons individuel­les ou mitoyennes, des biens qui ont toutes les caractéris­tiques d’une résidence principale et qui manquent cruellemen­t sur le littoral », soulignait, en début d’année, un profession­nel du secteur. Et côté prix, compter jusqu’à 100 000 euros de moins pour un même type de bien !

1.Source« SeLoger »(derniertri­mestre2020­vsdernier trimestre 2019).

2. La tension immobilièr­e exprime le rapport entre le nombre de personnes qui sont à la recherche d’un logement sur une zone géographiq­ue donnée et le nombre d’annonces immobilièr­es.

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(Photo F. C.) De nombreux Français ont décidé d’investir dans une résidence secondaire en montagne.

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