Les dépenses de solidarité en hausse dans le département
Conséquence de la crise sanitaire, RSA et protection de l’enfance nécessitent un effort en 2021, a révélé hier le débat d’orientation budgétaire du Département
Ambiance détendue hier dans l’hémicycle du Département. C’est rarement la règle lorsqu’il s’agit de finances, en particulier du débat d’orientation budgétaire (DOB), où tout se dit, mais rien n’est encore fait, tant que le budget primitif n’est pas voté. Il le sera dans les deux mois qui suivent. Le président Marc Giraud, a d’emblée fait valoir « une gestion saine » qu’affichent certaines lignes comptables, parmi lesquelles zéro emprunt nouveau en 2020 et un désendettement de 240 M€ entre 2015 et 2021. « Vous avez bien entendu mes chers collègues ! » lance-t-il à l’assemblée. Ceci étant l’encours de la dette sera encore de 505 M€ au 31 décembre 2021. Le fait marquant de DOB c’est qu’il va falloir faire avec la crise sanitaire.
Dépenses de solidarité : 615 millions d’euros prévus
Les hypothèses budgétaires tiennent compte d’une hausse des dépenses de solidarité en 2021 mais, probablement aussi les années suivantes. « La hausse du chômage, qui pourrait connaître un pic proche de 11 % cette année, fait peser le risque d’une progression importante du nombre d’allocataires du RSA, revenu de solidarité active »aindiqué Louis Reynier, premier viceprésident du conseil départemental, élu sur le canton de Fayence. Hier, il faisait son baptême du feu en tant que rapporteur du budget. « Les dépenses de solidarité sont estimées à 615 M€ » a-t-il précisé. Soit une augmentation de 13M € par rapport à 2020. Les dépenses liées à la protection de l’enfance et à la famille sont évaluées à elles seules à 81 M€.
6,5 millions d’euros pour le tourisme
La hausse est de 3 M€ par rapport à l’an dernier. « L’effort consenti, plus important cette année en raison des conséquences de la crise sanitaire, devra permettre de favoriser le maintien au sein de la famille et limiter, autant que faire se peut, les placements en maison d’enfants à caractère social ou auprès des assistantes familiales », poursuit Louis Reynier.
Le Var reste le premier département touristique de France après Paris, malgré la crise sanitaire. Même si le conseil départemental alloue au tourisme une aide de 6,5 M€ cette année, son budget devrait en percevoir les bénéfices. Car cette attractivité soutient le marché de l’immobilier ancien, qui profite également de l’arrivée de nouveaux Varois qui optent pour le soleil à l’année.
Les droits de mutation sur les transactions immobilières sur l’ancien constituent une recette évaluée à 380 M€ en 2021 et le tourisme devrait encore y contribuer Une chance pour le Département, pas totalement démuni avec la perte de la taxe foncière, désormais allouée aux communes. Une perte, conséquence de la réforme fiscale du gouvernement, qui n’est pas compensée par le montant de la TVA que lui reverse l’État.