Le rugby tend la main aux jeunes de la cité La Seyne
L’Union sportive seynoise s’investit dans le quartier Berthe pour venir en aide aux plus jeunes via le dispositif « mêlée et crampons », qui mêle sport et actions sociales
Si les compétitions de rugby sont totalement à l’arrêt et ne reprendront probablement pas avant la saison prochaine, au mois de septembre, l’Union sportive seynoise (USS) ne reste pas les bras croisés. Le club phare de la commune vient de se lancer dans un projet sociétal auquel les deux présidents, Gaël et Jérémie Fickou, sont viscéralement attachés. « Aujourd’hui, il faut savoir que nous sommes obligés de gérer le club comme une entreprise et non plus comme une association, explique Jérémie Fickou. Nous sommes suivis par un cabinet comptable, et même par un commissaire aux comptes, qui nous obligent à être encore plus rigoureux dans notre gestion que certaines entreprises ! » D’où certaines transversalités ou diverses actions directement liées avec le monde de l’entreprise.
« Il faut savoir que de nombreuses entreprises développent des actions sociales autour d’un projet RSE (Responsabilité sociale des entreprises), explique le directeur général du club Nicolas Mouska. Un volet que nous développons également au sein de notre association et à travers lequel nous souhaitons que nos entreprises partenaires s’investissent. Nous avons créé une plaquette et nous allons à leur rencontre tout en ayant l’ambition de rencontrer des grandes entreprises au rayonnement national, voire à l’international, afin de trouver un maximum fonds pour réaliser nos actions ».
Des actions en partenariat avec les associations de quartiers, mais aussi des écoles primaires situées à Berthe. L’objectif est de prendre en charge plusieurs enfants après l’école pour venir prendre le goûter, suivi d’une initiation au rugby ou d’activités culturelles avant de les aider à faire les devoirs, puis de les raccompagner à leur domicile.
Soutenu par des joueurs du Top
Nous sommes en train de finaliser les travaux dans un grand local à côté de la médiathèque Andrée-Chedid, en face de la tour du Germinal, où nous avons grandi Gaël et moi, raconte Jérémie Fickou. Outre l’aspect symbolique, nous sommes fortement attachés avec mon frère à donner un coup de pouce aux jeunes du quartier. On sait mieux que quiconque les difficultés que rencontrent ces jeunes une fois l’école terminée. Pour l’instant, on va cibler un public âgé de 8 à 12 ans
«Outre l’aspect symbolique, l’USS est très attachée à donner un coup de pouce aux jeunes du quartier.
qui sera super bien entouré avec des encadrants tels que Marc Delmonte, Nicolas Mouska, Florent Beguine, Félix Mendy, Mejdhi Bannour et deux contrats civiques, plus les animateurs des associations. Ce projet que nous avons nommé « mêlée et crampons » débutera une fois que nous serons sortis de cette crise sanitaire, que l’on espère le plus rapide possible ».
Un fonds de dotation, créé par Gaël Fickou et soutenu par de nombreux joueurs du Top 14 et de l’équipe de France, permettra de financer ces actions au quotidien mais aussi durant les vacances scolaires « afin de réduire au maximum les décrochages scolaires et sociaux ». Mais actuellement, c’est bien la société Fortil qui est le fonds de dotation principal et qui – en plus de l’aide financière – déploie des moyens humains et logistiques afin de structurer au mieux le projet. Une entreprise qui s’est déjà distinguée l’été dernier par sa collaboration avec le club et la mairie pour réaliser diverses missions auprès des jeunes et qui prouve une fois encore son engagement sociétal auprès de la jeunesse seynoise.