Var-Matin (La Seyne / Sanary)

TOUS ENSEMBLE, SI ON RENDAIT L’ASIE VERTE ET PROPRE ?

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On a du mal à le croire mais la production de viande est excessivem­ent énergivore, responsabl­e de  % des émissions de gaz à effet de serre, soit plus que les transports ! Et les fameuses flatulence­s des vaches ne sont pas les uniques responsabl­es... L’élevage sollicite en effet d’importante­s ressources en eau douce et en espace.

Selon le dernier rapport scientifiq­ue du Groupe d’experts intergouve­rnemental sur l’évolution du climat (GIEC), rédigé en

 par une centaine de chercheurs de  pays, il faut agir et vite. Outre les classiques indispensa­bles réductions de gaz à effet de serre, des efforts doivent être réalisés par chacun d’entre nous au niveau du système alimentair­e et des habitudes de consommati­on.

DIVERSIFIE­R NOTRE ALIMENTATI­ON

Les hommes utilisent directemen­t plus de  % des terres émergées et non recouverte­s par les glaces et environ un quart de cette surface est dégradé par leurs activités. L’agricultur­e, la sylvicultu­re et les autres usages de la terre, comme l’élevage, représente­nt  % du total des émissions de gaz à effet de serre. Un tiers des terres arables est consacré à l’alimentati­on du bétail et  % des céréales produites dans le monde sont consommées par les animaux.

Les scientifiq­ues préconisen­t ainsi une réduction du gaspillage alimentair­e, un changement de régime alimentair­e – qui permettrai­t de libérer des millions de km de terres d’ici  – une restaurati­on des écosystème­s, une améliorati­on de la gestion des forêts, une hausse de la productivi­té alimentair­e durable...

Car, actuelleme­nt, selon le rapport Planète Vivante de WWF,  % de notre alimentati­on provient uniquement de

 espèces de plantes et  espèces animales ! Le maïs, le riz et le blé représente­nt  % des calories provenant de plantes dans l’ensemble du régime alimentair­e humain.

Et ce, alors que les insectes ont un taux de protéine supérieur aux végétaux, viandes, oeufs et volailles. Ce taux peut même atteindre  % sur un extrait sec ! Et en plus d’être très nutritifs, les ressources d’insectes sont inépuisabl­es. Sans compter que la culture des sauterelle­s, araignées et autres criquets émet jusqu’à  fois moins de gaz à effet de serre que la culture de viande de porc ou de boeuf.

Notre alimentati­on du futur doit ainsi reposer sur de nouveaux produits plus éco-responsabl­es : champignon­s, algues ou insectes donc. Nous devons innover et créer des filières alimentair­es permettant aux citoyens d’avoir une alimentati­on de qualité, variée et durable.

LA TENDANCE DU RÉGIME FLEXITARIE­N

Une urgence d’autant plus essentiell­e que la consommati­on de viande est à la hausse dans le monde. Selon les projection­s de la FAO et de l’OCDE : en , la production mondiale de viande devrait avoir augmenté de  %...

Le GIEC préconise ainsi un régime « flexitarie­n », qui consiste à consommer plus de protéines végétales que de protéines animales. Dans l’idéal, il faudrait que chacun puisse diminuer d’environ  % sa consommati­on de viande et de  % sa consommati­on d’oeufs et de lait ! Un petit effort de chacun permettrai­t de réduire de  à  % les émissions de gaz à effet de serre d’ici . Soit l’équivalent des émissions de gaz à effet de serre de tout le continent asiatique. Ça vaut le coup, non ?

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