Renaud Muselier décidé à rouvrir totalement les lycées
« Comme je suis un farouche militant du retour à la vie, j’entends pouvoir rouvrir les lycées des Alpes-Maritimes et de la Région Sud, dès la rentrée du 8 mars. » Ainsi parlait hier Renaud Muselier. Depuis la survenue de la seconde vague de la Covid en octobre, les lycéens vivent une scolarité à mi-temps.
Tous les lycéens azuréens testés à la rentrée
Si la décision du président de la Région ne peut s’imposer d’un coup de baguette « volontariste », ce dernier a pourtant tout mis en oeuvre pour anticiper une mesure que seul le gouvernement est habilité à prendre : « Je m’en suis ouvert à Jean-Michel Blanquer. Le ministre de l’Éducation Nationale, il partage ma position. J’ai également testé mon projet auprès de nombreux proviseurs, notamment dans les Alpes-Maritimes, je me suis rapproché des syndicats d’enseignants et tous sont sur la même longueur d’onde que moi : les lycéens doivent pouvoir, comme c’est le cas des collégiens et des écoliers, retrouver une vie scolaire normale. Il y va de leur avenir, de leur santé psychique aussi ».
Pas question pour autant de nier le risque sanitaire. Cette reprise à la rentrée, le président de la Région la prévoit sous protocole strict. Avec dans les Alpes-Maritimes, aujourd’hui particulièrement touchées par la propagation de l’épidémie, un plan de prévention sans précédent.
Tester tous les lycéens avant qu’ils ne reprennent le chemin des bahuts dans dix jours ? La Région se dit déterminer à relever ce défi : « Nous avions en janvier pratiqué plus de 25 000 tests de dépistage aléatoire dans les lycées. Nous savons faire. Au passage, 6 lycéens seulement avaient été reconnus « positifs ». Concrètement, la Région Sud qui dispose d’un stock de 50 000 tests antigénique nasopharyngé entend ainsi les réserver aux quelque 30 500 lycéens des 55 établissements des Alpes-Maritimes.
Les facs aussi ?
La logistique d’une telle campagne express de dépistage aussi massif serait d’ores et déjà prête.
Ainsi, la Région Sud a recruté 400 agents de réserve. Explication : « En cas de contamination d’un de nos personnels dans les lycées, nous voulons être en mesure après leur mise à l'isolement sanitaire qu’il puisse être immédiatement remplacé. L’épidémie est là, mais il faut apprendre à vivre avec sans la nier. »
Sur un mode quasi similaire, le président de la Région Sud a décidé de doter le CROUS de Nice d’un stock de 40 000 tests antigéniques afin que les étudiants puissent être également testés : « L’idéal, c’est qu’on leur permette aussi d’en finir avec un confinement universitaire qui n’a que trop duré. »