Essonne : une ado meurt poignardée lors d’une rixe
En tentant de s’interposer, la victime a reçu un coup de couteau lors d’un affrontement entre jeunes de deux communes voisines.
Six mineurs ont été placés en garde à vue après la mort d’une collégienne de 14 ans, tuée d’un coup de couteau lors d’une rixe dans l’Essonne lundi, alors que les pouvoirs publics s’inquiètent des rivalités entre bandes de jeunes en région parisienne. Lundi, aux alentours de 15H00, une violente altercation a éclaté entre une dizaine de jeunes de Dourdan et de Saint-Chéron, aux abords du collège de cette petite ville de 5 000 habitants, située près d’Etampes, dans le sud de l’Essonne.
L’auteur du coup âgé de ans
Selon franceinfo.fr, lors de l’affrontement une adolescente, connue des services de gendarmerie, a reçu un coup de couteau dans le ventre par un garçon âgé de 16 ans, alors qu’elle tentait de s’interposer entre les deux bandes. Transportée en urgence vitale à l’hôpital, elle est décédée dans la nuit de lundi à mardi. Trois mineurs ont été interpellés et trois autres se sont rendus à la police. Tous ont été placés en garde à vue.
Une enquête a été ouverte par le parquet d’Evry pour « meurtre sur mineur de 15 ans » et « violences en réunion » et confiée à la section de recherches de Paris. La mort de cette adolescente survient un mois après le passage à tabac de Yuriy, un collégien de 15 ans, dans le 15e arrondissement de Paris. Une affaire qui avait suscité l’émoi de la classe politique et braqué les projecteurs sur le phénomène de bandes dans la capitale. Pour la procureure de la République d’Evry, ce phénomène est très présent en Essonne et « gangrène » le département «etplaceles mineurs en première ligne ».
« Surveillance renforcée »
De telles violences sont rares dans cette ville « bucolique où il fait bon vivre », confirme le président (Les Républicains) du conseil départemental de l’Essonne François Durovray. D’après lui, la jeune victime « avait été exclue de son établissement de Saint-Chéron et était en procédure d’exclusion sur l’établissement de Dourdan ». Evoquant des « faits d’une extrême gravité », le préfet de l’Essonne, Eric Jalon, a fait savoir qu’il avait demandé à la gendarmerie « de renforcer la surveillance et la vigilance dans le secteur de Saint-Chéron, Dourdan et les communes avoisinantes pour éviter toute propagation de ce phénomène à court terme ». « Nous allons bien entendu rester très vigilants dans les jours qui viennent », a-t-il encore déclaré sur BFMTV. Il a annoncé par ailleurs une réunion lundi prochain avec « les maires de la dizaine de communes les plus concernées par ce phénomène dans le département » ainsi que « les entreprises de transports et l’Education nationale ». Il s’agit de doter « chacun de ces secteurs d’un véritable dispositif anti-rixes ».
Les affaires de bandes rivales « gangrènent l’Essonne et placent les mineurs en première ligne », a commenté de son côté la procureure d’Evry, Caroline Nisand. En 2020, le ministère de l’Intérieur a ainsi recensé 99 «affrontements entre bandes de quartiers ou groupes informels » dans le département, sur un total de 186 dans la grande couronne de l’Ile-deFrance (Essonne, Seine-etMarne, Val-d’Oise et Yvelines) et 357 dans toute la France.