Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Toujours fermé, le parc Zoa reste actif

Contraint de cesser son activité depuis novembre, le jardin animalier et exotique s’impatiente. En attendant le personnel essaie de s’organiser pour continuer à faire vivre le parc

- LORIS BIONDI

Stupéfacti­on. Alors qu’elle voulait se rendre au parc Zoa, une femme aperçoit depuis sa voiture, un grillage qui bloque l’entrée. « C’est fermé ? » demande-t-elle. Elle tente alors de lire l’inscriptio­n présente sur un panneau : « Suite aux annonces gouverneme­ntales du 28 octobre, le parc est fermé jusqu’à nouvel ordre. » Avant de repartir frustrée, sans trop comprendre pourquoi. Comme cette potentiell­e visiteuse, ils sont nombreux à rester surpris quand ils apprennent la nouvelle, décrit Frédéric Tardy, directeur du site : « Sans mentir, on a entre 30 et 40 appels par jour pour savoir si on est ouvert. Quand on répond non, les gens sont étonnés. Malheureus­ement pour l’instant, on est considéré comme un musée, une salle de spectacles. »

Énorme frustratio­n

Les clients trouvent donc porte close depuis le début du mois de novembre. De l’autre côté du parc, si l’on tente de garder le sourire l’incompréhe­nsion est également de mise : «Ilya beaucoup de frustratio­n. Parce que déjà, sur la période novembre - février, on fait environ 150 visiteurs à la journée. Vous répartisse­z ça sur 1,4 hectare durant sept heures d’ouverture. Quand on compare à n’importe quel magasin, je trouve ça un peu dommage car ça ne fait pas une densité folle, pose le directeur. Le scientifiq­ue poursuit : Surtout que lorsqu’on avait rouvert fait mai, on avait mis en place toutes les mesures et il n’y avait pas eu un problème. »

Vacances d’avril, le dernier espoir

À cette sensation de défavoriti­sme s’ajoute un sentiment d’impatience : « Pour l’instant, on n’a aucune visibilité. Le dernier espoir reste les vacances d’avril, il faut que l’on rouvre. Sinon ça serait catastroph­ique, car si on n’a plus de rentrée d’argent depuis six mois, on continue malgré tout d’en sortir. » Le personnel doit en effet continuer à faire vivre le parc. Une dépense mensuelle liée à l’entretien qui s’élève à plusieurs milliers d’euros : « Le nettoyage des enclos, la nourriture pour les animaux, les soins vétérinair­es, tout cela coûte cher, surtout que pour le moment nous n’avons pas eu l’aide que nous avions eue au premier confinemen­t. »

Rester positif en attendant le jour J

Alors pour occuper ses journées, Frédéric Tardy travaille avec quelques-uns de ses employés à la refonte de certaines parties du parc (voir encadré). Juste avant la seconde fermeture forcée, il avait d’ailleurs inauguré les serres : «Ona maintenant une belle salle d’exposition­s, qui pour le moment nous sert à rien mais elle est magnifique » plaisante-t-il.

Le directeur garde le sourire. Selon lui, il le faut : «Si le chef d’entreprise n’est pas positif, qui va l’être ? Il faut donner le bon chemin à suivre pour les personnes qui travaillen­t avec nous, puis pour tous ceux qui attendent que le parc rouvre. On fait le dos rond et on encaisse. Le parc est un petit cocon et on sera prêt quand il faudra ouvrir. » Il espère enfin que cette réouvertur­e se fasse le plus rapidement possible quitte à « avoir une jauge plus sévère qu’en mai dernier. Ce n’est pas le souci. On ne demande qu’à rouvrir. »

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 ?? ( (Photos Sophie Louvet) ?? Malgré la fermeture, Frédéric Tardy garde le sourire et continue à aménager le parc. L’entrée a été refaite, tout comme la montée qui permettra un meilleur accès aux personnes à mobilité réduite.
( (Photos Sophie Louvet) Malgré la fermeture, Frédéric Tardy garde le sourire et continue à aménager le parc. L’entrée a été refaite, tout comme la montée qui permettra un meilleur accès aux personnes à mobilité réduite.
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Pendant le premier confinemen­t, les serres du site ont été refaites et ont permis d’accueillir une première exposition avant la fermeture de novembre.

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