Six tonnes de denrées distribuées sur le campus
Banque alimentaire, Métropole, Département... viennent en aide aux étudiants durement touchés pendant la crise
Initiée le 9 février dernier, l’opération de distribution alimentaire a vocation à se renouveler environ tous les quinze jours dans cette période de crise sanitaire. L’idée de lutter ainsi contre la précarité étudiante est née d’une collecte réalisée par les centres de loisirs gardéens à laquelle se sont ralliés la Fédération des étudiants toulonnais (FEDET), la Fédération des associations générales étudiantes, le Crous Nice-Toulon et la Banque alimentaire du Var et de nombreuses associations. Avec l’appui de la Direction départementale de la cohésion sociale du Var, de TPM et du Conseil départemental, une opération d’aide globale aux étudiants en difficulté à ainsi pu voir le jour.
Une « manne » appréciée
Lors de la distribution de ce mercredi dans les locaux du Restaurant universitaire, ce sont des centaines d’étudiants qui sont venus convertir leurs 20 points (1 produit = 1 point) en nourriture et en produits d’hygiène. Les six tonnes de produits fournis par la Banque alimentaire du Var, comprenaient 1,2 tonne de fruits et légumes et permettaient potentiellement de servir un millier de bénéficiaires. Une « manne » d’autant plus appréciée que beaucoup de jeunes ont perdu les petits boulots qui les aidaient tant à vivre.
Environ trente bénévoles ont encadré la distribution, hier.
Un partenariat avec Orange destiné à lutter contre la précarité numérique a même permis de proposer des clés 4G offrant l’Internet illimité pendant deux semaines. Pour l’instant, tout en notant « l’engagement important des institutionnels pour cette cause et la faible implication des grands groupes économiques », le président de la Banque alimentaire varoise relève que « les besoins sont croissants » et s’inquiète déjà du « devenir de ces très nombreux étudiants quand ils auront quitté le campus, pour les vacances d’été, par exemple ». Durant cette opération, un sondage organisé par la FEDET a été massivement renseigné. Il pourrait déboucher sur la création d’une épicerie solidaire étudiante permanente où des produits de première nécessité serait vendus pour un dixième de leur prix habituel.
Théo, 21 ans, étudiant en informatique
« C’est la première que je viens et je trouve ça très bien organisé. On m’a conseillé de venir tôt et effectivement une demiheure avant, il y avait déjà beaucoup de monde. % des cours ont repris en présentiel mais ça fait toujours du bien d’apercevoir d’autres étudiants.
J’ai la chance d’être en chômage partiel mais une aide comme celle-là, ça compte !»
Toute l’après-midi, une file d’attente de plusieurs centaines de mètres s’étendait à l’extérieur.