Var-Matin (La Seyne / Sanary)

À  ans, il a intégré l’une des brigades de l’Élysée

L’Antibois Théo Barale incarne la quatrième génération de cuisiniers de sa famille. Il a eu la chance de travailler durant deux semaines derrière les fourneaux du chef Guillaume Gomez

- MARGOT DASQUE mdasque@nicematin.fr

Évidence. Quand on pousse derrière les fourneaux, on ne peut qu’y voir grandir une passion ardente. Si à 17 ans Théo Barale mène à bien son baccalauré­at profession­nel cuisine, il n’a pas attendu d’intégrer son établissem­ent pour débuter sa formation. Et à raison : il incarne la quatrième génération de cordons bleus de sa famille. « Le restaurant La Gravette a été créé par ma grand-mère en 1958 », explique son papa, Thierry en retraçant l’histoire de l’institutio­n antiboise : « Ce sont ensuite mes parents, Alain et Claude, qui l’ont tenu jusqu’à leur retraite en 2008. Depuis, j’exploite l’établissem­ent avec mon épouse Aude. » Une saga qui s’écrit avec un nouveau chapitre culinaire : l’entrée du jeune homme à l’Élysée !

Au menu chaque lundi ? C’est végé au Palais !

Le temps d’un stage de deux semaines, le toqué a pu rejoindre la brigade de restaurati­on collective du palais.

Une grande expérience avec un seul credo : satisfaire les papilles du personnel de cette institutio­n. « Le premier jour c’est très impression­nant de découvrir l’endroit », reconnaît celui qui a déjà oeuvré au sein de l’Hôtel du Cap-Eden-Roc mais également dans le laboratoir­e du chef pâtissier Lilian Bonnefoi.

Si ce monde de l’excellence ne lui est pas inconnu, il appréhenda­it le FaubourgSa­int-Honoré avec une idée : « Je m’attendais à ce que l’ambiance soit très sérieuse, presque austère. Mais au final, nous étions cinq, six stagiaires et avons été mis à l’aise. On a travaillé avec rigueur dans une ambiance détendue. »

Un joli souvenir – avec une attestatio­n de stage signée par… Emmanuel Macron ! – qui lui a permis de participer aux services quotidiens de 250 couverts : « Hors Covid c’est le double. Ce qu’il fallait gérer, c’est le rythme. Puisque les personnes arrivent quand elles veulent. » Moments de calme puis coup de feu total. Un exercice intense durant trois heures. Le tout, dans un écrin de la gastronomi­e : « J’ai pu consolider mes acquis et aussi évoluer au milieu d’équipement­s dernier cri. »

Et si les oeufs pochés et les carpaccios de légumes sont au menu, ne croyez pas que la street food n’a pas ses entrées : « On a fait aussi des paninis, des hamburgers. Ah et le lundi c’est spécial végétarien. On a compris que ça ne ravissait pas tout le monde mais c’est intéressan­t de se creuser la tête ! » Grand sourire, Théo Barale pense à l’avenir : « J’aimerais bien y retourner oui ! Et je vais réaliser une année de mention complément­aire en pâtisserie aussi. » Tout comme son père. Puisque chez les Barale, la cuisine reste résolument une affaire de famille !

 ?? (Photos M. D. et DR) ?? Selfie avec le chef Guillaume Gomez et dédicace de son ouvrage : Théo Barale a rencontré un profession­nel accessible et chaleureux.
(Photos M. D. et DR) Selfie avec le chef Guillaume Gomez et dédicace de son ouvrage : Théo Barale a rencontré un profession­nel accessible et chaleureux.

Newspapers in French

Newspapers from France