Chapelle classée
Hyères Le site de l’hôtel Dieu, avenue Riondet, va être mis à la vente. La transaction servira à financer en partie le projet du futur centre de gérontologie construit sur le site de l’hôpital
Ce n’est pas encore fait, mais le principe a été acté par le conseil de surveillance de l’hôpital de Hyères. Propriétaire du foncier de l’ancien hôpital « Hôtel-Dieu », situé au 33 de l’avenue Riondet - 12 000 m2 de terrain dont 5 000 m2 -, il va lancer la procédure de consultation préalable pour la cession du site de Riondet. Pour autant, les 200 résidents de l’établissement d’hébergement pour les personnes âgées dépendantes (Ehpad), et leurs familles, peuvent être rassurés. Le projet ambitieux mûri, depuis un an, par la direction de l’hôpital de Hyères, prévoit de reloger les résidents une fois construite la structure flambant neuve sur le site actuel du centre hospitalier.
En lieu et place de l’internat
Où ? Il est envisagé une construction en lieu et place des bâtiments où sont hébergés une quinzaine d’internes, appelés à être déplacés, et sur une partie de la zone de l’héliport jouxtant le parking des visiteurs et des personnels.
Quelle capacité d’hébergement ?
La nouvelle structure se calquera sur la capacité des 170 lits d’Ehpad actuels (dont une unité spécifique d’hospitalisation renforcée (UHR) de 16 lits, un accueil de jour Alzheimer, ndlr) et d’une trentaine de lits de soins de suite et de réadaptation.
Le projet prévoit à terme de transférer les patients, avenue Riondet, dans une structure nouvelle génération, édifiée sur une partie du terrain de la zone héliport et en lieu et place de l’actuel internat. «
», assure Jacques Ledoux.
Pourquoi transférer ?
Cette volonté de délocaliser le site de Riondet sur le site du nouvel hôpital est plus qu’une nécessité. « Il n’est plus aux normes pour l’accueil des résidents », reconnaît Jacques Ledoux, directeur de site de l’hôpital de Hyères, partageant, ainsi, l’avis du chef d’établissement de Hyères et Toulon-La Seyne, Michel Perrot. «Il vaut mieux un Ehpad neuf plutôt que vieillissant et où toutes les conditions d’accueil ne sont pas réunies », défend le maire, Jean-Pierre Giran, président du conseil de surveillance de l’hôpital de Hyères. « Celui de Riondet est l’un des cinq Ehpad varois à avoir été définis comme étant prioritaire par le Département dans sa mise en conformité », confirme le premier adjoint et conseiller départemental, Francis Roux.
« La majorité des chambres sont à deux lits et ne répondent plus aux normes et aux exigences actuelles des populations, confirme le directeur de l’hôpital de Hyères. Chacun veut son espace individuel. C’est déjà le cas en hospitalisation mais cela l’est encore plus en Ehpad car la chambre devient votre lieu de résidence. Il peut être intéressant de conserver quelques chambres doubles, notamment pour les couples, mais la plupart des personnes demandent des chambres seules aujourd’hui. Cela va avec la qualité de l’accueil proposé. »
Autre intérêt du projet ambitieux : se rapprocher du site hospitalier pour les équipes.
Comment financer ?
Les deux opérations - la cession du site de Riondet et la construction du nouvel Ehpad - sont étroitement liées. Elles le sont par des impératifs financiers. « La vente du terrain à Riondet nous servira à financer une partie du projet du nouvel établissement construit sur le site de l’hôpital. Nous avons besoin de ce produit de la vente », confie Jacques Ledoux.
Pour mener le projet à son terme, faudra-t-il encore obtenir le soutien de divers acteurs institutionnels avec lesquels la direction de l’hôpital va se rapprocher. «Un des partenaires incontournables dans ce projet d’Ehpad public », selon Francis Roux, sera le Département. «La construction du nouvel Ehpad est conditionnée par son accord du fait qu’il financera la construction », commente Jean-Pierre Giran.
La crise sanitaire
La crise sanitaire a renforcé l’intérêt du projet. « La crise sanitaire le met en exergue parce qu’elle met un focus sur les chambres à deux lits, explique le directeur. Les chambres seules sont privilégiées dans le respect des gestes barrières. Dès le début de la pandémie, nous avons très vite fait une unité isolée de 16 lits jusqu’à 20 à un moment, dédiée aux résidentes positifs. Nous avons eu très
La chapelle et ses deux ailes adjacentes, édifiés en , constitue la partie historique de l’ensemble immobilier de l’ancien site de l’hôpital Riondet avant le transfert de celui-ci il y a une trentaine d’années. Autour d’une cour d’honneur, l’édifice remarquable d’environ mètres carrés, en très bon état de conservation, a « sa façade classée au patrimoine de France.» Le perron sous arcades est surmonté d’une rosace à vitraux et un double fronton dôté d’un clocheton. De chaque côté de la nef centrale, deux couloirs de circulation desservent une dizaine de pièces, anciennes chambres des soeurs qui occupaient le site. « Quelle que soit la destination, la chapelle demeurera», rassure le maire Jean-Pierre Giran, président du conseil de surveillance.
peu de contaminations sur l’Ehpad et pas eu besoin de transférer de résidents vers l’hôpital et inversement. À ce jour, pas un seul cas positif et d’ici une quinzaine de jours 95 % de résidents seront vaccinés ».