Après l’incendie de Gonfaron, un débat avec les agriculteurs
L’assemblée générale de la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) du Var s’est prolongée, vendredi dans le cadre de la foire de Brignoles, par un débat suite à l’incendie de Gonfaron. L’occasion de « démontrer l’importance d’associer la profession aux questions de sauvegarde de la biodiversité et d’équilibre des territoires ».
« Nous allons organiser une réunion avec les maires concernés par l’incendie directement ou indirectement afin de tirer les enseignements et identifier les obstacles » ,a annoncé le préfet du Var Evence Richard. Sylvain Audemard, président de la FDSEA du Var, a quant à lui affirmé la volonté de trouver des solutions concrètes et communes. Pour David Barjon, directeur de la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) du Var, « la réglementation n’est pas un frein aux projets agricoles en forêt si ceux-ci entrent dans le cadre de la défense des forêts contre les incendies. La seule loi restant alors applicable est celle concernant les espèces protégées ».
« Remettre à plat »
Au sujet de la taxe de défrichement pointée du doigt par les exploitants agricoles, Bruno Giaminardi, président du Centre régional de la propriété forestière (CRPF) a indiqué qu’il s’agissait « du seul outil financier pour les opérations de dépressage ». L’idée d’une obligation de créer des zones agricoles dans le PLU ou a minima d’y intégrer les zones entrant dans le cadre du Pidaf a été évoquée. Dans le public, cette volonté de faire peser les démarches sur l’agriculteur a fait grincer des dents.
Les participants ont également évoqué l’avenir de la gestion de la plaine des Maures. « Il faut tout remettre à plat, a expliqué Évence Richard. On va retravailler sur la convention de gestion, le document qui guide la gestion de ce lieu suite à l’inspection générale qui interviendra dans les prochaines semaines ».