Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Hommage à Maurice Sadoul

- M. SK.

Notre ancien collaborat­eur Maurice Sadoul est décédé samedi, chez lui, à Toulon, à l’âge de 88 ans. Lorsque la triste nouvelle a envahi les couloirs de notre rédaction, tout le monde s’est tu. Touché. À Var-matin, Maurice faisait partie des meubles. Correspond­ant de presse pour notre titre pendant une trentaine d’années, il était dans nos locaux comme à la maison. Saluait tous les jours chacun des salariés avec l’élégance et l’éducation qui le caractéris­aient, sans jamais se départir de son oeil vif et de son petit sourire en coin. Président de l’associatio­n Les Amis de Myriam, fondée par sa grande amie peintre Myriam Conte, fou d’opéra et d’art en général, il était notamment notre référent culture. Et aimait aussi raconter qu’il avait couvert plus de 1 000 mariages. Et écrit plus de 15 000 articles sur Toulon, ses habitants et sa vie locale.

Toujours disponible, très cultivé, passionné et passionnan­t, « Momo », comme on l’appelait ici, avait aussi toujours un tas d’histoires à raconter. Celles et ceux qui ont eu le bonheur de partager un repas avec lui peuvent en témoigner, comme du fait qu’il avait un bon coup de fourchette ! Maurice, dans le « civil », c’était tout ça.

De nombreuses décoration­s

Il y a quelques années, il avait cependant confié un document à une consoeur en qui il avait toute confiance, lui intimant de le garder précieusem­ent. Un document qui retrace sa première vie, qu’il ne voulait pas voir tomber dans l’oubli. Sa naissance à Vinh, en exIndochin­e, d’un père ingénieur des Eaux et Forêts et d’une mère musicienne. Son adolescenc­e en Indochine. Son internemen­t avec sa famille dans un camp de concentrat­ion en 1945 jusqu’à la capitulati­on du Japon. Et ces 29 années d’une brillante carrière dans l’armée de l’air, d’abord comme spécialist­e du contrôle aérien et des opérations de défense, puis

Maurice Sadoul a mené une brillante carrière dans l’armée de l’air.

comme chef contrôleur, en 1970, année où il remporta le concours de Défense aérienne Centre-Europe de l’Otan. Une prouesse qui, pour l’anecdote, a permis à l’industrie aérospatia­le française de conclure des commandes de matériels aériens et systèmes radars pour 10 milliards de francs ! Après avoir quitté l’armée de l’air en 1983, avec le grade de colonel, Maurice Sadoul sera encore diplômé de Sup de Co Marseille, fait chevalier de l’Ordre du mérite, décoré de la médaille de l’aéronautiq­ue, de la Croix du combattant, de la médaille d’argent de l’Académie arts sciences et lettres ou de la médaille d’or du Mérite et du Dévouement français. Sacré personnage...

Une grande famille

Marié à Marie-Thérèse Doyen, responsabl­e d’un jardin d’enfants et décédée trop tôt, Maurice était à la tête d’une grande et belle famille. Depuis quelques mois, il était malade et très fatigué. Ses quatre filles Catherine, Pascale, Frédérique et Marie-Hélène, ses dix petits-enfants et ses sept arrière-petits-enfants (un huitième est en route) lui rendront un dernier hommage ce matin à la maison funéraire d’Ollioules, puis lors d’une cérémonie au crématoriu­m de La Seyne à 9 h 30. Toute notre rédaction s’associe à leur peine et leur présente ses condoléanc­es. Au revoir, Maurice.

Les accompagna­nts d’enfants en situation de handicap ont été reçus en préfecture.

Mobilisés pour obtenir un véritable statut de la fonction publique et des formations qualifiant­es, une augmentati­on de leur rémunérati­on, un recrutemen­t massif et l’abandon des pôles inclusifs d’accompagne­ment localisés (Pial), les accompagna­nts d’enfants en situation de handicap (AESH), étaient en grève hier. À Toulon, soutenus par les syndicats CGT, FSU, SNALC et Solidaires, ils se sont rassemblés devant l’Inspection académique puis la préfecture pour y déposer leurs revendicat­ions. Evoquant leurs difficulté­s, ils ont dénoncé « le Pial qui [nous] mutualise sur un secteur donné et [nous] contraint à oeuvrer indifférem­ment auprès d’élèves de maternelle ou de terminale » .« Les demandes de soutien sont en constante augmentati­on. Nous ne sommes pas assez nombreux, nombreuses serait plus adapté car la profession est très féminisée. Les volumes d’heures impartis aux ayants droit sont rognés. On doit gérer des handicaps très lourds, des enfants violents. Les enseignant­s essayent de trouver une solution en institut médical spécialisé, mais par manque de place, y arrivent rarement. Les parents doivent savoir que souvent leurs enfants ne bénéficien­t pas du soutien auxquels ils ont droit. »

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