Nouvelles élections ? Ce qu’en pensent les élus
Avec un climat délétère et des réunions municipales où les invectives n’en finissent plus, la question d’un rappel des électeurs aux urnes revient régulièrement dans les conversations.
Nathalie Bicais ellemême, dans une interview à Var-matin mi-janvier se disait prête à repartir en campagne, dans l’hypothèse où, au printemps, le budget ne serait pas adopté : « Si, demain, le jeu de sabotage mené par certains conduisait à de nouvelles élections, alors j’irais devant les urnes extrêmement heureuse et confiante. » Depuis, la tension entre la maire et son premier adjoint a connu une nouvelle escalade avec la publication par Jean-Pierre Colin d’une « lettre aux Seynois », commentée vertement par la maire sur Facebook. Une polémique à laquelle Cheikh Mansour, proche de Nathalie Bicais, a réagi sur les réseaux sociaux, indiquant qu’un retour aux urnes était bien « une option à envisager. » D’autres soutiens encouragent la maire en place à précipiter de nouvelles élections convaincus que les électeurs la reconduiraient en la dotant d’une majorité pérenne.
Le vote du budget comme rendez-vous
Quant à Jean-Pierre Colin, il estime que c’est bien le bien vote du budget qui fera office de juge de paix : « C’est le moment important dans une vie municipale. Tout le reste, c’est de l’émotion des joutes verbales. Il n’y a qu’à ce moment, où on débat sur le fond et que l’on sait ou non s’il y a une majorité. »
En attendant, celui qui reste le premier adjoint, – malgré la tentative inaboutie de Nathalie Bicais de le démettre de ses fonctions – émet : « Si le budget de Nathalie Bicais n’obtient pas le vote, ce sera un échec pour elle. La politique municipale n’est pas un jeu d’enfants. On n’est pas reine en son royaume. »
« Aucune raison que cela n’arrive »
Questionnée sur la même possibilité, Nathalie Bicais balaye l’hypothèse d’un revers de main : « Il n’y a aucune raison que cela arrive. Est-ce que vous posez cette question aux maires d’autres communes sur le secteur ? Je ne suis jamais mise en difficulté sur un vote (2). Alors bien sûr, qu’ils veulent retourner aux urnes, mais le système démocratique fait qu’on est en place. » Les observateurs de la vie politique seynoise devront patienter encore quelques semaines, avant de voir la situation se décanter. Car si chacun se dit prêt à retourner
devant les électeurs, personne ne semble vouloir assumer la responsabilité
de ce qui serait forcément perçu un échec pour la majorité élue confortablement
il y a bientôt trois ans.