Var-Matin (La Seyne / Sanary)

« Le Sporting est un grand club »

Jeté dans le grand bain dès son arrivée, en lieu et place d’Anthony Ouasfane sur le flanc, Moussa Kouyaté apporte son expérience au club de la rade, où il se dit déjà très heureux.

- PROPOS RECUEILLIS PAR PIERRE-MICKAËL AYI

Formé à Châteaurou­x et passé par des bons clubs amateurs dans sa carrière, Moussa Kouyaté (28 ans) apporte son expérience au Sporting Toulon, où il occupe l’axe gauche de la défense, en lieu et place d’Anthony Ouasfane. Et, malgré la crise, le grand gaucher (1,91 m) est ambitieux.

Vous avez connu votre première titularisa­tion contre Marignane-Gignac (0-2), le soir de l’invasion du vestiaire. Vous avez dû vous poser des questions ?

Non, non (il sourit), j’ai compris depuis. Sur le moment, ça m’a étonné mais aujourd’hui, je peux comprendre leur mécontente­ment parce qu’ils sont derrière leur club. On est quand même à Toulon !

C’est un nom qui parle toujours dans le milieu du foot, même en National 2 ?

Bien sûr. Toulon est un grand club, le plus grand de la division. Ici, les adversaire­s jouent à 1 000 %, tout le monde veut se montrer, car c’est un rendez-vous très attendu. Ça, ça n’a pas changé.

Vous êtes passé par Châteaurou­x, un autre club historique qui dégringole. Selon vous, qu’est-ce qui explique les carences actuelles du Sporting ?

C’est un contexte. À Châteaurou­x, après la descente [en National] ,le club a pris un sacré coup. Il a été obligé de revoir le recrutemen­t à la baisse, avec des frais encore adaptés pour la Ligue 2. C’est dommage, parce que maintenant, ils jouent le maintien alors que l’effectif est bon et compte des joueurs reconnus.

Vous avez aussi joué à Sète au début de saison. Quel est l’état d’esprit là-bas ?

Ils viennent pour montrer ce qu’ils savent faire, vu qu’ils ont moins de pression. Quand j’y étais, l’ambiance était très bonne entre les joueurs, je pense que c’est toujours le cas. Ils viennent avec leurs armes pour prendre des points. À nous de faire en sorte de les atomiser.

Comment avez-vous préparé ce match ?

Comme les autres, même si on sait que c’est un tournant. Celui-là, il faut le gagner à tout prix, même moche. C’est un vrai match de bonshommes.

Comment avez-vous rejoint cette aventure périlleuse ?

J’étais à Angoulême la saison dernière, tout se passait bien, mais Sète m’a vendu un projet ambitieux durant l’été, alors j’y suis allé, mais ce n’était pas du tout ça... Quand le coach (Eric Rech) m’a contacté début décembre, je n’ai pas hésité. Il me connaissai­t et a montré qu’il me voulait.

Toulon vous a séduit malgré tout ?

Oui, c’est un grand club qui n’est pas à sa place. Si ça gagne, ça peut aller très vite.

Qu’avez-vous pensé de Toulon au match aller ?

C’est une équipe mature, athlétique avec de la qualité individuel­le. Et on a vu : ils ont obtenu un penalty au bout de cinq minutes. On avait perdu 2-0, sans être bougés. Quand l’équipe marque rapidement, elle est dure à jouer. Mais ce n’est pas souvent arrivé depuis le début de saison, ça explique les problèmes...

 ?? (Photo Frank Muller) ?? La nouvelle tour de contrôle du Sporting – il mesure 1,91m – doit apporter son vécu du niveau supérieur à un collectif qui manque de confiance.
(Photo Frank Muller) La nouvelle tour de contrôle du Sporting – il mesure 1,91m – doit apporter son vécu du niveau supérieur à un collectif qui manque de confiance.

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