CHRIS BONINGTON, 7e Piolet d’or Carrière

Chris Bonington rejoindra Walter Bonatti, Reinhold Messner, Doug Scott, Robert Paragot, Kurt Diemberger et John Roskelley, parmi les prestigieux lauréats du Piolet d’or Carrière. L’occasion est belle d’évoquer l’incroyable variété de sa vie d’alpiniste.

Évoquer la carrière de Chris Bonington oblige à un beau voyage dans le temps, car il a débuté en escalade en 1951, à dix-sept ans… On relève à son tableau de chasse une ascension précoce du pilier Bonatti aux Drus, en 1958. On en était alors aux premières répétitions de cette voie ouverte en 1955. Quatre ans auparavant, Joe Brown et Don Whillans avaient marqué l’arrivée de la nouvelle génération d’alpinistes britanniques dans les Alpes, signant la troisième de la face ouest des Drus et la première de la face ouest de Blaitière. Né en 1934, et bien qu’un peu plus jeune que la fameuse cordée, Chris Bonington est de la même génération et s’inscrit dans cette évolution. Bien entraînés sur les rochers locaux où ils poussent l’escalade libre très loin, également habitués à la glace et aux mauvaises conditions météorologiques grâce à leur fréquentation de l’Écosse hivernale, les Britanniques vont laisser une trace durable dans les Alpes. On retrouve en 1961 Bonington, Ian Clough, Don Whillans et le Polonais Jan Dlugosz à la première du pilier Central du Frêney, le « dernier grand problème » de ces années-là.