“Le plus gros de mon budget passe dans la nourriture bio”
Indéfiniment, pourquoi ce titre ?
Ce que j’aime dans ce mot, c’est l’idée d’infini en filigrane. Quelque chose de l’éternité, de l’intemporalité que Gabriel Yared et moi avons voulu apporter à cet album. Ce sont des chansons à contre-courant, indémodables, qui ne suivent pas la programmation des radios actuelles. Vos inspirations pour l’album ?
En choisissant parmi la quarantaine de chansons que j’avais déjà écrites, l’amour est apparu comme un fil rouge, traité à chaque fois avec un angle particulier. C’est très étrange car mon livre de chevet n’est autre que Fragments d’un discours amoureux de Roland Barthes. Ici, vous avez toutes les palettes de l’amour : la passion, la détresse, la vengeance… D’où vient votre intérêt pour le bien-être au naturel ?
Il y a vingt ans, tout juste avant d’avoir mes enfants, j’ai eu comme un sursaut : j’ai vraiment compris que le corps n’était pas une « poubelle ». Le stress, la maladie, les maux du monde moderne peuvent engendrer de gros problèmes. Depuis, je fais très attention : le plus gros de mon budget passe dans la nourriture bio. La moindre tomate, il faut que j’aille la choisir. Comment êtes-vous entrée dans le « green » ?
En lisant beaucoup. Et en apprenant par moi-même, en échangeant avec mon mari Olivier, mais aussi avec des commerçants, des paysans… sans pour autant devenir obsédée de la question : quand je vais dîner chez des amis, je ne demande pas le sourcing de leur poisson ou de leurs légumes ! Une adresse à nous conseiller ?
Oui : La Récolte, boulevard des Batignolles, à Paris. Les fruits sont de saison. Mes enfants ont compris que des framboises en janvier, ce n’était pas si « naturel » que cela... Un produit phare ?
Une marque de cosmétiques japonaise, In Fiore, qui travaille avec des fleurs et des plantes rares, de manière éthique. Ce sont des produits que j’utilise au quotidien car ils respectent l’être humain. La nature : un élément indispensable pour vous ?
J’aime écrire dans la nature. J’ai un petit studio chez moi, pour le travail, mais, très vite, il faut que je ressente le vent sur mon visage, que j’aie les arbres autour de moi. Et puis, il y a la lumière. Comme je suis une Méditerranéenne, je ne peux pas vivre sans !
Styliste (comme son mari Olivier), globe-trotteuse, native du Liban et parisienne de coeur, Yara Lapidus signe un premier album solaire mis en musique par le légendaire Gabriel Yared. Propos recueillis par Jean-pascal Grosso