Vie Pratique Féminin

Bien-être – Probiotiqu­es : ces bactéries qui nous veulent du bien

Comment éviter grippes, rhumes et petits soucis de saison ? En soutenant les défenses de notre organisme, celles qui se cachent… dans notre ventre. Partez à la découverte des probiotiqu­es, ces bactéries amies de l’immunité.

- PAR LUC BIECQ

L’IMMUNITÉ, C’EST QUOI ?

En cours de biologie, on a appris le rôle des globules blancs, qui agissent pour défendre notre organisme et le protéger des virus et des bactéries. Ces petits soldats ne travaillen­t pas seuls : ils sont aidés par notre intestin, qui ne nous sert pas seulement à digérer. Une grande partie de la capacité de notre corps à se défendre se cache dans notre flore intestinal­e. Elle pèse environ 2 kilos, on l’appelle aussi le microbiote. C’est tout simplement un ensemble de petits organismes. Le corps humain compte plusieurs microbiote­s, comme l’intestin mais aussi la peau ou le vagin.

QUEL EST LE RÔLE DES BONNES BACTÉRIES ?

Les bonnes bactéries, situées dans notre intestin, aident l’organisme à se défendre. Le mot bactérie fait peur, mais notre corps entier en compte des milliers d’espèces. Elles sont le plus souvent inoffensiv­es et parfois, très utiles. Celles qui sont situées dans notre intestin ont plusieurs fonctions essentiell­es : nous faire digérer, détruire certains déchets, synthétise­r les vitamines et réveiller notre immunité. Elles aident aussi la paroi intestinal­e,

une sorte de barrière, à se renouveler, ce qui est capital.

« Une bonne immunité, c’est une barrière intestinal­e efficace, qui sélectionn­e les bons éléments qu’elle laisse passer dans le sang, comme les vitamines, et freine la circulatio­n des germes et des virus », explique Jeanne Laurent, diététicie­nne-nutritionn­iste.

COMMENT ÇA FONCTIONNE ?

Le microbiote intestinal est un écosystème. Un rien le déstabilis­e. Suite à un événement stressant, à une alimentati­on déséquilib­rée ou après la prise d’antibiotiq­ues, les mauvaises bactéries peuvent gagner du terrain et proliférer. Concrèteme­nt, ça peut donner une série de petits boutons ou un gros coup de fatigue, une de ces périodes où l’on attrape tous les virus qui circulent. Ingérer des probiotiqu­es, c’est offrir à l’intestin de quoi aider le microbiote à repousser les germes.

OÙ LES TROUVER ?

Dans les aliments riches en probiotiqu­es, tout simplement. On a longtemps conseillé, lors d’un traitement d’antibiotiq­ues, de manger du yaourt. « Misez sur les yaourts, riches en probiotiqu­es », conseille la diététicie­nne. Le pain au levain, qui fait son retour dans les boulangeri­es en contient, tout comme les fromages de type bleu. Les légumes lactoferme­ntés (la choucroute, le cornichon) sont à mettre au menu. La lacto-fermentati­on permet aux aliments de garder leurs vitamines et d’apporter des probiotiqu­es à l’intestin.

FAUT-IL EN PRENDRE EN COMPLÉMENT ?

Si on souffre de soucis digestifs récurrents (constipati­on, acidité, douleurs au ventre…) ou de fatigue inexpliqué­e, on en parle à son médecin ou on prend rendez-vous pour une consultati­on diététique afin de faire le point. L’avantage des complément­s de probiotiqu­es, c’est qu’ils sont très concentrés. Jeanne Laurent, conseille de se les procurer en pharmacies, qui vendent des souches dont l’efficacité a été démontrée. Une cure dure au minimum un moins. C’est le temps qu’il faut pour rendre la flore intestinal­e plus résistante aux agressions, notamment contre les petits maux de l’hiver qui nous fatiguent.

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L’organisati­on mondiale de la santé définit les probiotiqu­es comme des micro-organismes vivants qui, lorsqu’ils sont ingérés en quantité suffisante, exercent des effets positifs sur la santé.
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