Animaux – Nourrir les oiseaux en hiver
L’hiver, les oiseaux ont besoin d’énergie ! Comment les aider à supporter les grands froids ? Suivez les conseils de Marjorie Poitevin, chargée d’étude à la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO).
Les oiseaux ont-ils vraiment besoin de notre aide ? Oui, d’autant que leur nombre régresse en ville comme à la campagne ! « On conseille de les nourrir de novembre à mars, explique Marjorie Poitevin. L’hiver, ils mobilisent beaucoup d’énergie pour réguler leur température, et les ressources alimentaires (graines, baies…) sont plus difficiles à trouver avec le gel et la neige. » Conséquence ? Ils peuvent mourir d’épuisement si leurs réserves de graisse sont insuffisantes. Voilà pourquoi ils ont besoin… de gras, tout simplement !
PRIORITÉ AUX GRAINES DE TOURNESOL
« L’idéal est de leur donner des graines naturellement riches en lipides, comme les graines de tournesol et les cacahuètes, à condition qu’elles ne soient ni salées et ni grillées. On peut aussi ajouter des boules de graisse suspendues, après avoir enlevé le filet dans lequel les oiseaux risquent de s’emmêler les pattes. » On n’oublie pas non plus d’installer une coupelle d’eau pour qu’ils puissent boire, on évite de leur laisser des restes de nourriture – trop salés et trop sucrés – et, surtout, on ne leur donne jamais de pain trempé dans du lait, qu’ils ne digèrent pas !
À CHACUN
SES PRÉFÉRENCES
Mésanges, grives, rougesgorges ou chardonnerets : jusqu’à 30 espèces d’oiseaux peuvent bénéficier de notre
aide en hiver. La bonne méthode pour les nourrir ? Installer plusieurs postes de nourrissage adaptés aux besoins et aux habitudes de chacun : « On peut distribuer des graines et des morceaux de pomme ou de poire au sol pour les merles, les grives et les étourneaux, installer des boules de graisse suspendues pour les mésanges et les sittelles, et une mangeoire à 1,50 m au-dessus du sol pour les pinsons, les chardonnerets et les adorables petits rougesgorges. » Et hop, tous au jardin !
UN ENGAGEMENT DURABLE
« Les premiers oiseaux mettent parfois quelques semaines à arriver, mais une fois qu’ils ont repéré la nourriture, ils peuvent être assez nombreux. » Il faut donc penser à remplir les mangeoires tous les jours et à les nettoyer une fois par semaine pour enrayer le risque d’épidémie. Et si on doit s’absenter ? « Il ne faut pas s’arrêter d’un coup, mais diminuer progressivement la quantité de nourriture. »
Le mieux, c’est bien sûr de nourrir les oiseaux le plus régulièrement possible jusqu’au retour du printemps, où ils chantonneront de nouveau sous le soleil.