Évasion – Balades côtières, un bol d’air iodé
Marcher quelques heures au bord de la mer nous reconnecte à la nature. Voici quatre propositions de promenades côtières à faire en solo, à deux ou en famille, dans des sites splendides et accessibles.
La vie en rose à Ploumanac’h
Dans les Côtes-d’armor, le ravissant village de Ploumanac’h – élu village préféré des Français en 2015 – possède un superbe sentier côtier appelé sentier des Douaniers (GR34) car il était utilisé autrefois par les douaniers pour surveiller la mer et lutter contre la contrebande. On admire le panorama sur l’océan, au milieu des impressionnants rochers de granit rose qui changent de teinte au moindre rayon de soleil. On pourra profiter d’une halte pour découvrir la Maison du Littoral, où des explications sur la nature et l’histoire sont disponibles, sans oublier des expositions. Renseignements sur pleumeurbodou.com/ploumanac-h.html.
Combien de temps ? Comptez 4 à 5 heures (9 kilomètres aller-retour) pour la très prisée balade du port de Ploumanac’h à la plage de Trestaou.
Le bonus green : le verger de Kernivinen, à Perros-guirec, qui propose du cidre et du jus de pomme fabriqués selon une méthode naturelle ainsi qu’une découverte – sur réservation – de la vingtaine de variétés de pommes disponible sur les 7 hectares (cidre-fermier.com).
Au rythme des marées en baie de Somme
Au sud de la baie de Somme, Le Hourdel (hameau de la commune de Cayeux-sur-mer), dominé par son emblématique phare blanc et vert, marque l’entrée dans la baie de Somme. Ce petit port de pêche, accessible à vélo par une piste cyclable sécurisée, est aussi l’endroit idéal pour observer la plus grande colonie française de phoques, qui compte plusieurs centaines d’individus. Il est toutefois interdit d’approcher ces animaux sauvages et farouches à plus de 300 mètres : une bonne paire de jumelles est donc à prévoir. Équipez-vous de bottes en hiver, de chaussures de plage en été, et de vêtements adaptés
à la saison, et méfiez-vous des marées qui remontent vraiment très vite. Renseignements sur sommetourisme.com.
Combien de temps ? Comptez 3 heures (entre
3 et 5 kilomètres) au départ de la pointe du Hourdel.
Le bonus green : observer les oiseaux. À Cayeux-sur-mer, la réserve ornithologique du Hâble d’ault est accessible gratuitement : près de 300 oiseaux migrateurs se réfugient sur cette ancienne lagune. Une randonnée part du parking le long de la digue de Cayeux-sur-mer ; le chemin balisé est sécurisé.
En famille à l’ouest
La célèbre pointe du Raz est désormais entièrement protégée. On s’y gare au pied de la Maison de la pointe du Raz et du cap Sizun, ouverte dès le 1er avril 2019 (entrée gratuite au Centre d’interprétation et à l’auditorium) – le parking est payant du 1er avril au 3 novembre 2019. Le site naturel est accessible gratuitement toute l’année. De la pointe, vous verrez le phare de la Vieille et, au loin, l’île de Sein. Pour les enfants de 7 à 12 ans, il existe une balade accompagnée de 2 heures baptisée « Le trésor de Kourrik le korrigan ». Kourrik est un korrigan qui a caché son trésor sur la pointe du Raz. Au fil des sentiers, le guide livre ses connaissances sur la pointe du Raz : plantes qui poussent sur la lande, oiseaux, sans oublier l’histoire du site. Et en récoltant des indices, on retrouve le lieu du trésor (tarif : 6 € pour 1 adulte et 1 enfant). Renseignements au 02 98 70 67 18 ou sur pointeduraz.com
Combien de temps ? La pointe se trouve à 15 minutes de marche (ou de navette), à moins que vous ne préfériez la rejoindre par le sentier côtier en une trentaine de minutes.
Le bonus green : regarder planer mouettes et cormorans. La pointe du Raz abrite l’une des plus importantes colonies françaises de mouettes tridactyles. Cet oiseau de haute mer accoste vers le mois de mars, le temps de se reproduire sur les corniches les plus escarpées des falaises littorales. Parmi les autres oiseaux, on peut voir des cormorans huppés, qui nichent également sur ces falaises, et des craves à bec rouge, qui viennent s’alimenter sur la lande.
Giens, cap au sud
Voici la balade le plus méridionale de Provence : la presqu’île de Giens, au sud de Hyères, où le soleil brille 3 000 heures par an – contre 1 630 à Paris ! Au départ du petit port de la Madrague, on rejoint, depuis un parking gratuit, le sentier du littoral. Entre pins et chênes, les odeurs résineuses enchantent, et le regard embrasse falaises et calanques. La vue sur les îles toutes proches est magnifique. Ne manquez pas le panneau de présentation du sanctuaire Pelagos, l’aire marine créée pour la protection des mammifères marins. De nombreuses criques isolées permettent de s’arrêter pour un pique-nique en toute tranquillité
– il n’y a pas de point d’eau, pensez à en emporter. Des balades nature en famille, épuisette ou filet à papillons à la main, sont aussi proposées sur réservation à l’office de tourisme de Hyères (hyerestourisme.com). À la belle saison, emportez palmes, masque et tuba, et découvrez le sentier sousmarin archéologique de la Tour Fondue, une reconstitution d’une épave romaine avec sa cargaison d’amphores. Combien de temps ? Comptez 3 heures pour 6 kilomètres.
Le bonus green : les bienfaits des ions. Alors que les ions positifs de l’air pollué provoquent fatigue et migraines, les ions négatifs du bord de la mer ont la capacité de nous apaiser. On en trouve aussi en forêt, et surtout en haute montagne.