Le foin, l’allié du jardinier écolo !
Pour un potager hyper-productif, Didier Helmstetter, ancien ingénieur agronome, ne jure que par le foin ! Sa devise ? Travailler moins pour ramasser plus ! Après un grave accident cardiaque à 54 ans, bien décidé à continuer à produire ses propres légumes, il cherche à produire beaucoup « sans aucun travail du sol ».
1/ Place au vivant ! Didier a développé sa propre méthode, qu’il appelle la phénoculture (du latin fenum, « foin »). « Dans un sol vivant, explique-t-il, se trouvent toutes sortes d’organismes : vers de terre, bactéries, champignons, etc. Ils sont là depuis bien plus longtemps que l’homme sur Terre, et ils savaient préparer des sols fertiles sur lesquels poussaient des quantités incroyables de plantes. Pour que ces organismes travaillent bien à ma place, j’ai arrêté de les embêter en travaillant la terre ; je leur donne à manger en leur apportant de la matière organique fraîche dont ils vont se nourrir en la décomposant. »
2/ L’atout foin. Après de savants calculs, Didier a constaté que ce qui nourrissait bien était le foin. « Une épaisse couche posée sur le sol, c’est le plus gros boulot que je fais. Les organismes vivants y trouvent tout ce qu’il leur faut. » 3/ Zéro pesticide. À travers ce foin (à installer à l’automne qui précède, sur une épaisseur de 20 cm), il fait pousser « en abondance des légumes plus que bio, sans engrais, sans compost, sans pesticides ».