Vie Pratique Féminin

En route pour LA RANDO-CUEILLETTE!

Après plusieurs semaines confinés à l’école ou à la maison, nos enfants ont besoin de bouger. Profitons avec eux de l’air vivifiant de l’hiver pour « goûter » la nature et ses délices végétaux.

- PAR NADÈGE CARTIER

La rando-cueillette, on y pense surtout à la saison des fraises des bois et, plus tard, des mûres et des champignon­s… Mais savezvous qu’en hiver, certaines plantes sauvages n’ont pas froid aux yeux et profitent de la fraîcheur, du givre et même de la neige pour continuer à s’épanouir ? L’occasion de partir à leur recherche en famille et d’offrir aux enfants une « carotte » qui les fera avancer : la promesse d’un brunch aux saveurs étonnantes.

JE PRENDS

MES RENSEIGNEM­ENTS Cueillir des plantes comestible­s, cela ne s’improvise pas. Sans expérience, difficile de savoir où les trouver et comment les reconnaîtr­e. Alors, avant de partir sur les chemins, consultez des livres de botanique ou des applis sur votre mobile, comme Pl@ntnet.

Le bon plan : on s’inscrit aux sorties collective­s des associatio­ns régionales de reconnaiss­ance des plantes (ardeche-botanique.com, indrenatur­e.net, graine-pdl.org en Pays de Loire, par exemple…) pour apprendre à repérer les plus courantes.

QU’EST-CE QUE JE RÉCOLTE ?

Les premières que vous reconnaîtr­ez sans souci seront sans nul doute les pissenlits et l’ortie, mais leurs pousses se récoltent plutôt au début du printemps. En hiver, il vous sera en revanche facile de repérer les feuilles charnues de la bette maritime (ancêtre de la betterave), qui pousse en bord de mer. Dans la campagne, c’est l’oseille sauvage (des bois ou des prés) que vous trouverez dans les clairières, de même que les jeunes pousses tendres de plantain, et celles de ronce en mars. À cette période, on peut aussi récolter la sève de bouleau dans les forêts en perçant un trou de 5 cm de profondeur dans le tronc et en y plaçant un petit tuyau. Elle est translucid­e, c’est normal : on l’appelle aussi « eau de bouleau ». Attention toutefois, choisissez un arbre dont le tronc mesure au moins 30 cm de diamètre, et ne percez pas plus d’un trou par bouleau.

Le bon plan : autre merveille à cueillir tout l’hiver, le cynorrhodo­n (fruit de l’églantier), très riche en vitamine C, qui se cache dans les haies naturelles entourant les prés et les sentiers.

JE PASSE EN CUISINE Après l’effort, place au réconfort ! Facile avec la bette maritime ou l’oseille sauvage. La première se cuit comme les épinards, pour agrémenter une omelette par exemple. La seconde est un ingrédient de choix dans une soupe. Les feuilles de ronce, antivirale­s et antibactér­iennes en cas de rhume, sont, comme celles du plantain, bénéfiques dans une tisane : 1 cuil. à café de plante séchée à laisser infuser 10 min dans 15 cl d’eau bouillante. Les feuilles de plantain sont également succulente­s poêlées dans un peu d’huile d’olive, puis servies sur du pain grillé avec de la mozzarella de bufflonne. Drainante, la sève de bouleau fraîches purifie l’organisme.

À savoir : les baies de cynorrhodo­n, fraîches ou séchées, boostent l’immunité. Faites-les infuser 10 min dans 15 cl d’eau bouillante.

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 ??  ?? ATTENTION ! En cas de doute au sujet d’une plante, abstenez-vous de la cueillir ou passez chez le pharmacien pour vous assurer qu’elle n’est pas toxique.
ATTENTION ! En cas de doute au sujet d’une plante, abstenez-vous de la cueillir ou passez chez le pharmacien pour vous assurer qu’elle n’est pas toxique.

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